DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : La zone frontalière entre les Etats-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non-droit. Kate, une jeune recrue idéaliste du FBI, y est enrôlée pour aider un groupe d’intervention d’élite dirigé par un agent du gouvernement dans la lutte contre le trafic de drogues. Menée par un consultant énigmatique, l'équipe se lance dans un périple clandestin, obligeant Kate à remettre en question ses convictions pour pouvoir survivre.

AVIS : Denis Villeneuve, c'est décidément un nom à surveiller, car pour l'instant, tous les films que j'ai pu voir de lui m'ont marqué. Tout d'abord avec Polytechnique, œuvre marquante reprenant de tragiques événements survenus sur un campus, puis Prisoners, un thriller glacial avec des acteurs magistralement dirigés (un Hugh Jackman absolument habité par le rôle, touchant, et un Jack Gyllenhall tout aussi convaincant).

Pour Sicario, ce sont les mêmes qualités qui reviennent. Kate (Emily Blunt) est donc le personnage principal, un agent du FBI investi corps et âme dans son job, surtout quand elle découvre dans une scène d'introduction absolument impressionnante (pas un seul clignement d’œil en 10 minutes, tellement on est pris dans l'action) comment opère un baron de la drogue.

Très vite, elle va se faire enrôlé par un agent du gouvernement (Josh Brolin), ce dernier montant une opération avec différents services afin de porter un coup décisif au trafic.

Kate va vite réaliser que toute cette opération cache quelque chose, et que les apparences sont trompeuses. D'autant plus qu'un mystérieux personnage, incarné par Benicio Del Toro (formidable dans ce rôle tant il reste de marbre dans toutes les situations) est constamment à ses côtés.

"Sicario" s'articule donc entre ses trois personnages, et nous livre des scènes intenses, jusqu'au-boutistes, comme celle de l'autoroute où on n'ose pas faire le moindre bruit, où encore ce final déstabilisant, âpre.

Il faut bien évidemment aimer le genre, mais même si on est allergique aux films violents sur les narco-trafiquants, on ne peut que saluer la maîtrise technique de Villeneuve, ne jouant jamais d'esbroufe, mais sachant pousser au paroxysme chaque élément de son film (acteurs bien évidemment, mais aussi la photographie et la bande-son, à la fois discrète mais imposante dans les moments clé).

"Sicario", c'est donc une nouvelle claque signée Villeneuve, pour l'instant un sans-faute. Et dire qu'il est le réalisateur de "Blade Runner 2", il y a de quoi trépigner d'impatience.

17/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.