DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Nov 23, 2009 10:48 am Sujet du message: POLYTECHNIQUE |
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Synopsis : Basé sur les témoignages des survivants du drame survenu à l'Ecole polytechnique de Montréal, le 6 décembre 1989, le film raconte l'évènement à travers les yeux de Valérie et Jean-François, deux étudiants qui ont vu leur vie basculer lorsqu'un jeune homme s'est introduit dans l'école avec une idée en tête: emmener avec lui dans la mort le plus de femmes possible. ()
Avis : Suite à un drame médiatisé, bien évidemment tragique et ayant eu une incidence humaine conséquente, on voit fréquemment un film relater cet évènement. Pour certains de l'opportunisme, pour d'autres une explication des faits, une commémoration aux victimes, l'exercice est assez difficile, voire casse-gueule.
"Polytechnique" relate donc du massacre de 1989 à l'école polytechnique de Montréal, où un misogyne de la pire espèce (incarné à l'écran par Maxim Gaudette) tua de sang froid une dizaine d'étudiantes. Afin de mieux cerner ses motivations, le film commence par un monologue du tueur, un lettre dans laquelle il explique pourquoi sa vie et celle de nombreux autres va s'achever aujourd'hui. Suite à cela, le spectateur est amené à suivre le destin de deux victimes, un homme et une femme; le premier (Sébastien Huberdeau) va tenter de faire tout son possible pour venir en aide à ses camarades, mais va vite constater qu'il reste impuissant face à une machine à tuer. La seconde est une miraculée (Karine Vanasse), survivante du massacre et qui a vu de ses yeux sa meilleure amie mourir dans ses bras.
Un fois ces trois personnages présentés, que l'intrigue liée au drame commence, le film va peu à peu découper sa linéarité pour se focaliser sur le devenir des deux rescapés, ce qu'ils sont devenus, les séquelles qu'ils en ont conservés, pour replonger à nouveau dans le passé et comprendre comment cette tragédie s'est conclue. Un découpage intelligent, tout comme le choix chromatique, le film étant en noir & blanc, ce qui renforce du coup l'aspect rétro et sobre. Mention spéciale aux trois acteurs, saisissants et poignants.
16/20
_________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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