DarkWolf Site Admin
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Posté le: Sam Mar 22, 2014 4:55 pm Sujet du message: PRISONERS |
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SYNOPSIS : Dans la banlieue de Boston, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy, ont disparu. Le détective Loki privilégie la thèse du kidnapping suite au témoignage de Keller, le père d’Anna. Le suspect numéro 1 est rapidement arrêté mais est relâché quelques jours plus tard faute de preuve, entrainant la fureur de Keller. Aveuglé par sa douleur, le père dévasté se lance alors dans une course contre la montre pour retrouver les enfants disparus. De son côté, Loki essaie de trouver des indices pour arrêter le coupable avant que Keller ne commette l’irréparable… Les jours passent et les chances de retrouver les fillettes s’amenuisent…
AVIS : Rares sont les films récents vous immergeant totalement dans leur récit, capables de vous retourner des jours durant. "Prisoners", signé Denis Villeneuve (un québécois déjà auteur de l'excellent et touchant "Polytechnique"), vous touche d'abord par son récit, celui d'enfants qui disparaissent. Outre le drame vécu par les parents, on pense aussitôt aux différentes possibilités, de la moins dramatique, comme la fugue, au pire, avec la rencontre avec un pédophile. "Prisoners" joue sur l’ambiguïté, car au début, on se sait pas vraiment ce qui a pu advenir des enfants.
L'intrigue va se focaliser sur deux hommes, celui d'un des pères d'une des filles disparues, et d'un inspecteur méthodique chargé de l'affaire.
Ces rôles sont respectivement attribués à Hugh Jackman et Jack Gyllenhall, tous deux absolument impressionnants, surtout Hugh Jackman qui casse ici son registre de super héros pour nous livrer une composition magistrale, à la fois émouvant comme père déchiré, mais aussi terrifiant quand il pense avoir capturé le kidnappeur de sa fille. Jack Gyllenhall persiste dans les rôles complexes, et prouve qu'il peut étoffer son jeu, avec cet inspecteur bourré de tics, version "jeune" de Columbo.
Dans l'ensemble, "Prisoners" a quelques similitudes avec "Le silence des agneaux", de part son ambiance, souvent malsaine, de son sujet, de la façon dont l'enquête avance, et des personnages ultra travaillés.
Un film poignant, fort, émouvant, et vous retournant totalement, brutalement, malgré son rythme des plus lents.
18/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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