DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Pour faire passer le taux de criminalité en-dessous de 1% le reste de l’année, les « Nouveaux Pères Fondateurs » testent une théorie sociale qui permettrait d’évacuer la violence durant une nuit dans une ville isolée. Mais lorsque l’agressivité des tyrans rencontre la rage de communautés marginalisées, le phénomène va s’étendre au-delà des frontières de la ville test jusqu’à atteindre la nation entière.

AVIS : "The Purge", "American Nightmare 2 : Anarchy" et "American Nightmare 3 : Elections". Une saga prolifique, à laquelle vient se greffer une série, mais aussi un préquel.

C'est ce dernier, intitulé sobrement "The First Purge", qui nous intéresse.
L'idée est donc de nous présenter comment est née cette idée des nouveaux pères fondateurs, dans une Amérique en plein déclin.

Malheureusement, cet aspect est vite balancé, via quelques images façon reportage et une voix off nous expliquant que le chômage et la violence ont atteint des taux alarmants, suite à une chute de la bourse (ça nous rassure :/ ).

Le reste du film montre donc les prémices de la première purge, chapeautée par une Marisa Tomei moins "Showwwwwwwing" qu'en tante May, et du groupe ressemblant plus ou moins à une pseudo NRA contrôlant l’exécutif.

L'idée est de prendre une partie du pays comme test, et c'est sur l'île de Staten Island que nos mentors jettent leur dévolu.

Alors que le film pouvait importer une dimension sociale, une complexité politique et métaphysique, il se positionne comme un simple film d'action où les communautés afro-américaines vont affronter des mercenaires ou des membres de la suprématie blanche.

Peu de finesse, peu de considérations, peu de recul et de réflexion : on est devant une succession de combats sanglants, trop chorégraphiés pour être crédibles (le gars qui tire en prenant la pose, ça fait too much).

On dirait un revival de nos bons vieux films d'action, mais encore faut-il que le contexte s'y prête. Ici, les personnages sont trop clichés, et pas un seul arrive à la cheville d'un Snake Plissken.

Par contre, on a de bonnes idées, comme ces drôles de lentilles permettant de filmer les événements depuis le regards des participants de la purge, permettant de voir en live leur méfait. Visuellement sympa (certains personnages ne semblent plus humains via ce procédé), mais sous-exploité : pas de vue à la première personne, juste quelques plans furtifs sans exploitation du malaise ambiant.

Même constat pour les effets spéciaux, où le spécialiste des effets spéciaux se lâche sur les gerbes de sang avec les armes blanches : mal insérées, et donc trop peu réalistes.

Ce préquel est une petite douche froide. De plus, le film prend tout son temps pour amener de quoi se satisfaire, avant de constater que l'ensemble servi est bien fade.
Une déception d'autant plus grande que la saga nous avait habitué à un certain niveau de qualité (en partie dû au personnage de Franck Grillo et de certaines idées originales).

Reste à voir ce que vaut la série...

06/20
_________________
Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.