DarkWolf Site Admin
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Posté le: Mer Juin 27, 2018 11:23 am Sujet du message: THE SACRAMENT |
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SYNOPSIS : Deux journalistes suivent un de leurs amis à la recherche de sa sœur disparue. Quittant les États-Unis pour une destination tenue secrète, ils arrivent finalement à Eden Parish, une communauté religieuse où quelque deux cents âmes partagent l’idéal d’un mode de vie autonome, fondé sur le partage des biens et porté par un chef charismatique que ses fidèles appellent "Père". Mais des zones d’ombre dans ce prétendu petit paradis vont bientôt être découvertes par les nouveaux arrivants.
AVIS : C'est après avoir terminé "Outlast II" qu'on cherche à en savoir plus sur le monde des sectes, et sur un film pouvant procurer un sentiment similaire, le jeu se prêtant fortement à une adaptation sur grand écran. Et c'est ainsi qu'au détour d'un forum, on tombe sur "The Sacrament", qui apparemment a bien plu et profite d'une certaine notoriété.
Et là on voit que le film est réalisé par Ti West, honnête artisan du genre, chaperonné par Eli Roth, et responsable de films plutôt sympathiques, comme "House of the devil", "Cabin Fever 2" et "The Roost".
Souhaitant laver cet affront d'avoir loupé un film de la sorte (peut-être parce que se démarquant un peu de la filmographie d'un Ti West adepte du gore qui tâche), on se lance donc dans ce "The Sacrament", avec confiance.
Petit rappel : en 1978, 914 personnes se donnent la mort durant ce qu'on a appelé le massacre de Jonestown. La majorité étaient les membres d'une secte, mais on compte aussi dans les victimes des journalistes, venus se pencher sur le cas de la dite secte.
"The Sacrament" s'inspire donc fortement de cet événement, et se traduit par un film exploitant le found footage, où tout ce que nous verrons sera "pur jus", récolté par les cameramen sur le camp.
Ti West ne souhaite pas donner dans la gaudriole cette fois, et fait monter très progressivement la tension, palpable au début quand les journalistes arrivent dans le camp, accueillis par des gardes armés.
Ils découvrent alors une communauté vivant dans un nouvel Eden, coupé de toute forme de matérialisme, de capitalisme, et motivé par la parole de Dieu, dictée par un étrange individu que le tout le monde appelle "Père".
S'ensuit une interview de ce dernier, un personnage finalement charismatique car il parvient à répondre à toutes les questions sans se dérober, avec à chaque fois une pointe de cynisme envers ses "hôtes" venus l'interviewer.
Par la suite, on monte d'un cran, jusqu'à un dernier tiers qui vous prend littéralement aux tripes, et vous fait mal tant il semble crédible (de par son assimilation à un reportage filmé, renforcé par des explications inscrites sur l'écran en guise d'interlude).
On est alors partagé entre peine, rage, peur, stress, colère et crainte. Ti West a réussi son pari, et aussi à construire son film de la maturité.
16/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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