DarkWolf Lair

[Fred_OSLB]

Synopsis :
Dans les salons de Las Vegas où s'affrontent les meilleurs joueurs de poker du monde, Huck Cheever est connu comme un risque-tout. Mais, dans sa vie privée, ce flambeur acharné est un homme d'une prudence extrême, qui refuse tout investissement émotionnel, toute relation durable.
Lorsque Huck se présente au Tournoi International de Poker 2003, avec la ferme intention de remporter le titre en même temps que les faveurs de la chanteuse Billie Offer, un obstacle inattendu se dresse sur sa route : son père, L.C. Cheever, joueur légendaire, qui abandonna jadis la mère de Huck. Une lutte sans merci, attisée par des années de ressentiment, oppose d'emblée les deux hommes pour la conquête du titre.
A l'approche du duel final, Huck comprend que, pour rafler la mise à la table de poker et au jeu de la vie, il va devoir changer de tactique
(Source : )


Lucky You s'appuie sur des histoires simples au gout de déjà-vu : Une histoire d'amour basée sur un choix de vie entre l'honnêteté des relations humaines et le bluff et le mensonge propre au jeu, un conflit générationnel père-fils sur fond d'incompréhension et de méconnaissance de l'un et de l'autre.

Sauf que l'oeuvre signée Curtis Hanson se démarque de la simple redite d'une énième comédie romantique lourdingue par sa grâce : Celle d'une mise en scène impeccable qui nous fond tour à tour dans l'univers clinquant du jeu ou dans l'intimité de relations personnelles profondes. Celle de dialogues particulièrement drôles et vifs à l'image d'une donne de poker. Celle de la photogénie si particulière à Vegas et si évidente lorsqu'il s'agit de filmer le jeu poker. Celle aussi d'une bande originale très rock et particulièrement imparable (de Springsteen à Dylan, en passant par le blues feutré interprété par Miss Barrymore herself !).

Mais surtout, le film fonctionne et nous touche grace à la performance d'un trio d'acteurs au sommet : Robert Duvall, sombre en clône de Doyle Brunson (véritale icone du poker, qui fait une apparition remarquée dans le film, par ailleurs), usé mais rageur, voulant laisser une trace pour la posterité dans un jeu qu'il pense maitriser mais dont il est plus dépendant que participant au final. Eric Bana, fougueux, sans attache, froid, presque insensible et prisonnier également d'un amour propre bati sur la revanche. Enfin, la lumière du film, Drew Barrymore, en country-girl ingénue et candide, véritable anomalie à l'interieur de sin city, et surtout celle qui illumine l'histoire et la vie d'Eric Bana.
A leurs côtés, quelques "weirdo", pour nous rappeler qu'on se situe bien à Las Vegas, et quelques champions pour nous rappeler qu'il s'agit surtout d'un film sur le poker.

l'introduction toute en bluff et en blabla avait établi la mise. Curtis Hanson, s'appuyant sur l'engouement actuel pour le jeu, mais loin de seulement profiter d'un effet de mode, fait surtout fructifier cette mise en signant une brillante comédie, romantique et tendre, et une jolie déclaration d'amour aux femmes, à Las Vegas et au Poker...

ALL IN !

15/20

[Fred]

Cool ! je suis même posté quand je poste pas