DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Jouer les bad guys, c'est tout simplement jouissif. Depuis GTA (même avant, mais GTA a permis de libérer le politiquement incorrect en grande pompe sur nos écrans), les titres s'accumulent. Forcément, on en arrive à certains titres qui exploitent cette essence, mais lui donnent aussi une autre couleur. infernal est de ce genre.

Vous y incarnez un ange déchu pou ces méthodes un peu trop "expéditives", et vous voilà donc au chômage, comme un simple humain, en train de siroter un peu d'alcool. Et soudain, vous voilà pris pour cible par une armée. Après leur avoir échappé de justesse, vous vous rendez sur le lieu de rendez vous avec un certain Lucious Black, qui vous propose de travailler pour lui, en tant qu'ange déchu. En acceptant, vous sombrez alors du côté obscur, avec des pouvoirs démoniaques en votre possession.

Infernal se présente comme un Third person Shooter survitaminé, avec des graphismes Next-Gen, pour un rendu vraiment plus qu'appréciable. Ceux qui déplorent le portage de Resident Evil 4 sur PC pourront se réconforter avec le titre de Metropolis Software (qui avait déjà développé "Aurora Watching", un bon jeu d'infiltration avec un petit côté Survival/horror).
Le héros, que vous allez incarner sur 5 niveaux (assez longs mais pas assez pour qu'on soit rassasié), est charismatique au diable. De petits airs de l'acteur Ryan Reynolds (Blade 3, Amityville,...), avec des tatouages tout le long du corps, qui reflètent en temps réel les flammes de l'enfer. Votre mission, celle que va vous confier Black, est de récupérer une machine développée par un certain professeur Wolf, pour le compte des serviteurs de Dieu, autrement dit vos anciens employés. Tout commence par une visite d'un monastère d'allure normale, mais qui cache bien des secrets. Ce sera le lieu propice pour essayer vos nouveaux pouvoirs, comme l'amplification du tir (avec de superbes effets de flammes). Cependant, ce pouvoir consomme du mana, et votre présence dans un lieu saint vous prive de ce précieux pouvoir. A vous alors de bien gérer ce dernier, pour en profiter au moment opportun (autrement dit une fois la confrontation avec le boss arrivée). Vous posséderez aussi d'autres gadgets qui vous aideront lors de votre périple, comme les jumelles, les grenades, où la vision infernale, loin d'être un gadget car elle vous permettra de trouver les cachettes, les bonus de vie et de mana. Vos possibilités physiques seront aussi exploitées comme les roulades, qui vous seront très utiles, voire nécessaires (vous êtes invincible pendant un court laps de temps, et pouvez aussi passer à travers les défenses ennemies). Revenons à la réalisation qui est une fois encore tout simplement dantesque. Les options next-gen sont de la partie (HDR, Blur, PS) sans affecter les performances. un modèle d'optimisation, qui renvoie les derniers titres UBI Soft aux oubliettes. bande-son très rock, maniabilité aux petits oignons (très réactive sans être complexe), d'un point de vue technique, c'est un sans faute.

par contre, il est vrai que le scénario laisse un peu à désirer, si on le compare justement à l'arlésienne de Capcom. Mais bon, ceci n'est pas le vecteur principal de fun, et l'histoire se déroule tranquillement, comme une singulière série B. Car le fun se matérialise plutôt au niveau du rythme effréné, du level design ingénieux (avec des environnements fidèlement reconstitués, un gros coup de coeur pour le niveau 4) et de l'action frénétique, parfois trop, car si le gameplay permet une approche digne d'un jeu d'infiltration, cette dernière possibilité ne sera que rarement exploitée: en gros on bourrine, et on aime ça. Il faudra cependant faire preuve de tactique quand viendront les boss, car chacun requiert une méthode spécifique pour le battre. Ces dernières vous seront dévoilées à travers des cutscenes exploitant le moteur du jeu, donc pas de souci, vous ne serez que rarement déstabilisé.
La presse n'a pas été enthousiaste vis à vis d'infernal, lui décernant un score tout juste moyen. En s'y intéressant du plus près, on voit que les testeurs n'ont guère passé de temps sur le jeu, et préfèrent vanter des titres plus vendeurs, suite à une grosse pression du distributeur. C'est fort dommage car Infernal, sans être le jeu ultime, est un excellent défouloir, très bien conçu, immersif, varié, intéressant... Parole de joueur!
17/20

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