DarkWolf Lair

[Morcar]

Quand Ubisoft rachète une license comme celle de Might & Magic, on est en droit de penser qu'ils vont redorer le blason de cette license qui s'était essouflée depuis longtemps. Car à part les "Heroes of Might & Magic", plus aucun jeu de la game n'arrivait à conquérir le public. Or quand on voit comment Ubisoft a su relancer la licence "Prince of Persia", on a le droit d'être optimiste.
Alors après un Heroes of Might & Magic 5, parait-il très bon dans la lignée des précédents, l'éditeur français lance un nouveau titre d'un genre totalement nouveau dans la saga : Dark Messiah of Might & Magic.
Dévoloppé par les français de chez Arcane Studios, à qui on doit déjà Arx Fatalis, ce FPS médiéval fantastique carbure à cent à l'heure. Si quelques petits éléments de jeux de rôles sont disséminés ça et là, notamment dans ces points de compétence que l'on utilise pour augmenter la force de notre personnage, ou lui faire apprendre de nouveaux sorts, ou encore augmenter sa furtivié. Mais le côté RPG s'arrête là. De toute façon, ce n'est pas le but du jeu. On est là dans un jeu ou l'action est le principal.

Après un didacticiel assez court qui nous permet de découvrir rapidement les différents mouvements du personnage, on est immédiatement plongé dans l'action avec l'attaque de la ville de Heaumerock.
Quel plaisir de pouvoir tuer un cyclope faisant six ou sept fois notre taille comme le faisaient les héros dans les films "Le Seigneur des Anneaux". Quel joie de pousser un orc dans le vide d'un simple coup de pied, ou bien de le balancer contre une grille de pointes sur laquelle il va s'empaler !
Dark Messiah gère à merveille le décors. Utilisant le moteur de Half-life, il gère très bien la gravité. On pourra donc par exemple utiliser le don de télékinésie pour soulever une pierre et la jeter sunr un ennemi, ou bien couper la corde qui retient une statue et la faire s'écrouler sur un groupe de gobelins.

Le scénario est assez classique. Le joueur est Sareth, un jeune apprenti à qui le mentor va confier une mission : retrouver un cristal et l'amener à un ami à lui qui en a besoin pour trouver un crâne, élément central d'une prophétie qui parle du retour, ou de la disparition d'un ennemi très puissant. La légende parle également d'un messie des Ténèbres, fils de ce démon ennemi, qui pourra faire revenir son père à la vie.
L'histoire n'étonne à aucun moment le joueur, car on s'attend très bien à ce qui va arriver, mais ce n'est pas l'important. Et si le jeu est assez court (comptez tout au plus une vingtaine d'heures de jeu), il ne contient aucun temps mort, aucun niveau ennuyant.

Les niveaux sont très différents les uns des autres, assez grands tout de même (dommage qu'il y ait ces zones de téléchargement par endroit), et très bien pensés. Le temple de l'araignée, avec ces chemins de bois situés en bordure de falaise est notamment magnifique !
Vous pourrez opter pour plusieurs choix dans ces niveaux. Certains préféreront foncer dans le tas et affronter tous les adversaires qui se dresseront sur leur chemin, tandis que d'autres préféreront prendre les chemins transverses et éviter au maximum les affrontements. Libre à vous de décider.

J'avais été moyennement convaincu par le claustrophobique Arx Fatalis, mais ce Dark Messiah est une bombe video-ludique, en tout cas en solo. Et d'après les vidéos vues sur le net de la partie multi, que je compte bien essayer rapidement, ça me semble très bon également, et bien différent de ce qui a été proposé aux joueurs jusqu'à présent dans le genre.

Ubisoft a encore fait très fort avec cette utilisation de la license Might & Magic, et on attend avec impatience le prochain produit de la gamme, pour voir ce qu'ils sont capables de faire d'autre.
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