DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Konami signe le dernier né de la saga Silent Hill: The Room. un opus qui amorce un virage dans la saga, avec certains dérapages...

Silent Hill 4 The Room diverge par de nombreux points par rapport à ses prédécesseurs, si bien que dès lors qu'on débute l'aventure, on perd totalement nos repères, et certains changements agacent.

Tout d'abord, il faut savoir que seulement une partie de l'équipe des Silent Hill précédents répond à l'appel sur ce quatrième chapitre. Ce qui se fait ressentir dès les premières minutes, dont voici le verdict.

Vous incarnez Henry Townshend, qui a emenagé dans l'appartement 302 d'un immeuble situé à Ashfield, une ville proche de Silent Hill, il y a de ça deux ans. Tout allait pour le mieux, même si Henry n'est pas du genre volubile, quand il fit l'horrible découverte que son appartement était scellé, et qu'il ne pouvait plus sortir de chez lui, ni même appeler à l'aide. C'est une faille dans sa salle de bain qui va lui donner un moyen de se libérer, du moins ce qu'il pensait au départ. Car ce qui l'attend dehors est bien pire que tous ces cauchemars...

Vous l'avez compris, exit la douce ville de Silent Hill, cette fois-ci votre principal lieu de vacation est votre propre appartement, que vous aurez le loisir de découvrir sous toutes ces facettes. Les différentes failles présentes dans le 302 pourront cependant permettre à Henry de passer d'une dimension à une autre, et ainsi de se retrouver dans une forêt des plus lugubres, le fameux hôpital, une station de métro, et une sorte de centre ville. Le seul rapport avec Silent Hill se maintient au niveau du scénario, comme à l'accoutumée exceptionnel, riche en rebondissements, et captivant du début à la fin. malheureusement, on ne peut pas en dire autant du reste.
Au niveau des changements, on note une maniabilité douteuse, avec des angles de caméra chaotiques. Alors que cette dernière dans les précédents opus était un modèle du genre, on ne comprend pas trop pourquoi notre personnage devient subitemment si "constipé". Si au paddle cela reste moyen, au clavier c'est pire. Mais bon, on finit par se faire à ce changement, sans pour autant pester à plusieurs reprises. Konami a dû aussi changer le staff chargé de l'animation des personnages, car ceux-ci provoquent plus l'hilarité qu'autre chose, notamment quand Henry se met à courir, ça surprend la première fois! Mais les défauts majeurs apparaissent ensuite avec le temps, et notamment quand les fantômes font leur apparition. Ces derniers sont invincibles, et vous pourchassent constamment. Cela devient vite rageant quand on se retrouve encerclé. Le seul moyen pour se remettre en forme est de gagner le monde réel, toujours en passant par une faille, pour se retrouver au 302, ce qui vous redonne de la vie, et permet aussi de gérer votre inventaire. Et oui, ça aussi c'est une nouveauté, vous avez maintenant comme dans les Resident Evil une malle pour stocker vos items, car vous êtes dorénavant limité en capacité. D'ailleurs, on voit vite que ce Silent Hill essaye de s'orienter vers les autres titres Survival Horror, en ajoutant cette fois-ci une barre de vie lors des combats. Le titre s'oriente de plus en plus vers l'action, ce qui est bien dommage.

Mais la crème du pire reste la suite qui vous attend, car au moment même où vous commencez à apprécier un minimum le jeu, on vous propose de refaire les mêmes niveaux que précédemment, avec quelques nuances, plus d'adversaires, et une surprise pompé sur ICO. On fulmine alors de devoir refaire certains niveaux, d'autant plus que rien n'y a été modifié a niveau du level design. Un gonflement virtuel de la durée de vie malvenu. On perd en plus la véritable immersion dans le monde parallèle, avec son cortège de sirènes, de murs crasseux, de monstres variés tous aussi horribles les uns que les autres...

Techniquement, la réalisation sauve les meubles, les personnages sont toujours aussi bien réalisés, certains décors sont corrects, les musiques sont comme d'habitude superbes. Mais cela ne suffit pas hélas. On peine à finir le titre, la seule motivation étant de connaître le fin mot de l'histoire.

Alors voilà, Konami s'est pris pour un pâtissier qui souhaiterait changer sa recette, qui se solde par une grosse déception. Avec ce titre, c'est un revers pour la notoriété d'une licence qui avait jusqu'alors brillé par son démarquage par rapport aux autres productions. On espère vite que tout cela soit corrigé pour la sortie du cinqième volet.

11/20

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