DarkWolf Lair

[DarkWolf]

INTRIGUE : Incarnez un soldat fugitif doté de capacités surnaturelles. Vous ne vous souvenez pas de votre passé, et n'avez qu'une seule chose en tête : la vengeance, et rien ne vous arrêtera. Assénez des coups ravageurs, disparaissez dans les ombres, employez des armes explosives et donnez aux méchants la raclée qu'ils méritent. (Fiche Steam)

GAMEPLAY : TREPANG² se présente comme un pur FPS pur jus, ultra bourrin malgré quelques apparences quelques peu trompeuses. Si l'affiliation avec F.E.A.R. est évidente, tant les deux titres partagent des similitudes au niveau des ennemis, des environnements, de l'ambiance, des armes...le gameplay suit lui aussi la même logique, avec quelques variantes.

De F.E.A.R., nous retrouvons cette capacité qu'à votre personnage à ralentir le temps via une touche dédiée, afin de mieux cerner la situation et se permettre quelques tirs bien placés dans le chaos. Contrairement au titre de Monolith, cette compétence se recharge ici en tuant des ennemis, alors qu'elle se rechargeait progressivement dans son aîné. On retrouve aussi ces coups au corps à corps, et ce fameux coup de pied sauté bien placé. Votre arsenal se contentera quand à lui des mêmes options, à savoir pas plus de deux armes et des grenades (ou autres objets de jet).

Mais TREPANG² innove un peu, et vous propose aussi le "Cloak" mode, ou tout simplement une furtivité temporaire : vous avez la capacité de devenir invisible comme le Predator pour quelques secondes. cette compétence se recharge quand à elle avec le temps, pas d'action nécessaire de votre part.

Ajoutez à cela la possibilité de prendre des armes en akimbo une fois que vous aurez mis la main sur le sérum, assez tôt dans le jeu, la possibilité de customiser vos armes avec des pièces cachées à dénicher dans les différents niveaux, de chopper un ennemi et de vous en servir comme bouclier, puis au choix de le projeter avec ou sans une grenade dégoupillée (deuxième effet kiss couilles), et aussi mais surtout...LA GLISSADE.

Alors là, ne sous-estimez pas cette compétence, car elle va être vitale. Comme la course, elle dépend de votre endurance, mais cette dernière se recharge très vite. Et la glissade a plusieurs effets, qui seront salvateurs.

Comme son nom l'indique, vous pourrez glisser via une touche dédiée, vous permettant :
A-D'esquiver les tirs ennemis
B-De vous déplacer très vite
C-De tacler des ennemis (surtout ceux derrière leurs boucliers) et leur infliger des dégâts
D-la réponse D

Et vous allez vite comprendre qu'il vous sera primordial de maîtriser cette ressource, car comme dans "Turbo Overkill" et votre jambe tronçonneuse, le fait de pouvoir vous déplacer rapidement, dans n'importe quelle direction, sans élan, et en plus infliger des dégâts, c'est une opportunité pour un titre réputé exigeant.

Le reste du gameplay est plus basique, avec votre QG vous servant de hub après la première mission accomplie, où vous pourrez faire et refaire certaines missions, les principales pour progresser dans l'histoire, et les secondaires qui ressemblent plus à des modes hordes/CTF, avec des endroits confinés où des vagues successives d'ennemis vous empêcheront de valider certains objectifs, comme hacker des serveurs (la plupart du temps).

Ce hub sera aussi l'occasion de tester vos armes et de vous équiper avant chaque mission via le stand de tir, d'avoir accès à un simulateur pour vous entraîner à différents modes, mais aussi personnaliser votre apparence via des tenues que vous débloquerez progressivement.

RÉALISATION : C'est du propre, il n'y a rien à dire à ce sujet, avec de très bonnes animations, des effets de particules impressionnants, mais ce n'est pas non plus une explosion visuelle. On pourrait même dire que c'est parfois pauvre, en vue de certains lieux visités sans âme, des couloirs sans cohérence, des salles de travail vides, avec cependant quelques passages plutôt réussis de temps en temps.

Ne cherchez donc pas l'extase visuelle, le jeu se focalise avant tout sur l'action, mais pour le reste fait dans la propreté. Le gros avantage c'est que le titre est très, mais alors très rapide en terme de temps de chargement, un des plus rapides jamais testé avec un lancement de partie dans la seconde.

Côté audio, gros travail sur le son des armes, assez impressionnant et envoyant du lourd. La bande-son est aussi de très bonne facture, très rythmée et lorgnant du côté du Metal Indus. Quant aux voix, ce sera en version anglaise, avec des acteurs inspirés, de la directrice vous donnant vos ordres, aux différents ennemis majeurs se mettant sur votre route. Les soldats de base se contenteront d'ordres, de hurlements, les grands classiques du genre.

DURÉE DE VIE : Si on prend les missions principales, les missions secondaires plus le DLC, il y a de quoi s'occuper un petit moment. Vous avez sans doute lu ailleurs que la grosse faiblesse du jeu était sa durée de vie, de seulement quelques heures (4 ou 5). De mon côté, il m'aura fallu une quinzaine d'heures, avec comme d'habitude une volonté de dénicher toutes les pièces d'armes, les drones (un dans chaque niveau principal vous permettant de débloquer une fin cachée/secondaire), mais surtout de recommencer x fois vu la difficulté assez élevée du titre, et des checkpoints pas toujours au rendez-vous).

On reviendra sûrement sur ce titre, car malgré quelques écueils, il reste assez addictif. Maintenant, s'il faut choisir, on aura sans doute plus tendance à s'orienter vers le maître, à savoir F.E.A.R., mais cela dépendra de votre sensibilité personnelle.

Pas de mode multi à signaler.

DLC : Le DLC est un peu chiche en terme de contenu, avec une poignée de missions secondaires, et trois armes, dont le sabre. C'est la seule arme sans rechargement bien évidemment, sans munitions, et dont les dégâts. Il mérite quand même l'investissement pour ses quelques ajouts, mais attendez de l'avoir à un prix modique.

INTÉRÊT : Quand TREPANG² a fait parler de lui, on pensait direct qu'un digne successeur allait voir le jour, avec une modernité bienvenue. Après avoir fini le titre, un petit air de déception, mais purement personnel, expliquons-nous :

F.E.A.R. et ses suites travaillait sur une ambiance vraiment particulière, et savait doser l'équilibre entre horreur, action et ambiance adéquate, le tout saupoudré avec une intelligence artificielle saluée par la presse et le public.

Dans TREPANG², vous avez quasiment les mêmes ingrédients, mais avec quelques tares.

D'une part, le titre vous propose de la furtivité, ou du moins souligne son intérêt lors d'un premier niveau où se dissimuler dans l'ombre a son importance, où votre invisibilité peut vous aider, et où vos armes peuvent être équipées de silencieux.

On se met alors à supposer un titre mettant l'accent sur la furtivité, l'action étant une conséquence d'une infiltration ratée. Et bien que nenni, car le titre vous impose entre guillemets la force brute, le cloak ne servant finalement à pas grand chose, les silencieux ne sont pas vraiment efficaces, et l'obscurité ne vous couvrant pas totalement.

C'est donc la force qui s'impose, et si vous espériez la jouer stratégie en tuant un par un les ennemis présents, c'est raté : le titre se veut bourrin, avec une succession de salles reliées par des couloirs où il faudra faire le ménage.

Et cela se fera dans la douleur, car même en mode facile, les ennemis savent bien tirer, font mal, sont nombreux et vous spamment parfois de grenades (une dizaine lancée en même temps, ça rappelle le syndrome S.T.A.L.K.E.R.). Cela devient parfois frustrant, à devoir recommencer certains pans du jeu car les checkpoints sont très espacés.

j'avoue, au début du jeu, tout cela ne penchait pas en faveur du titre, jugé surcoté par rapport à ce qu'on peut lire sur la toile. Et puis, il y a eu cette mission, une secondaire dans une cabane abandonnée, qui a changé la donne. Cette dernière commence comme un survival horror, avec cette cabane en triste état qui cache un lourd secret sous ses fondations, puis un revirement vous permettant de vraiment jouer au chasseur sans être la proie avec un pan du décor vous offrant un intérêt stratégique.

Et puis on apprend à maîtriser la glissade pour ne plus la quitter, en abuser jusqu'à saturation en voyant les ennemis voler, démunis.

Enfin, on découvre nos armes de prédilection. Bon chacun aura sa préférence, la mienne allant pour le SPAS-12 à munitions incendiaires, un truc de malade qui défie la convention de Genève. Ce petit bijou fait déjà très très mal en version classique, mais en mode incendiaire, devient un engin de torture tuant à "petit" feu tout ennemi en contact. A vous de belles soirées en regardant vos ennemis se consumer. Ajoutez à cela le sabre, disponible assez tardivement (une arme du DLC), et vous aurez le combo vous permettant de vous en sortir sans trop de dégâts.

TREPANG² se présente comme un digne successeur de F.E.A.R., mais peine aussi à égaliser en terme d'I.A.. Celle générée par Monolith savait nous prendre à revers, communiquer intelligemment, alors qu'ici certains ennemis peineront à vous suivre dans le décor, préférant rester au pied de l'escalier à la place de vous poursuivre à l'étage.

C'est donc un titre foncièrement bourrin, souvent fun quand il se lâche, presque aux antipodes de son aîné. Si techniquement il ne laissera pas un souvenir impérissable, il contient quand même quelques moments mémorables, liés à son basculement dans l'horreur pure, durant quelques maigres séances et des boss bien retors (mention pour le flesh golem qui m'en a bien fait baver avant de comprendre la technique, ou ce passage avec décharnés qui malheureusement ne feront qu'une maigre apparition).

Un bon jeu, qui aurait pu être encore meilleur s'il avait joué à fond la carte de la pluralité de gameplay (infiltration et ou action), tous les ingrédients étant présents. On se contentera du rôle de proie chassée ici, en précisant qu'avec une bonne maîtrise et les bons outils, le rapport de force sera vite inversé.

15/20


















































































































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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.