DarkWolf Lair

[DarkWolf]

INTRIGUE : Dawn est chargée de la sécurité sur Selaco, une base recueillant les survivants de la Terre, désormais invivable.
Elle va providentiellement devenir le meilleur espoir de la colonie quand une invasion armée éclate, et met à feu et à sang la colonie.
A travers un hôpital, une ville, un laboratoire et encore d'autres endroits devenus hostiles, Dawn va devoir se frayer un chemin et faire parler la poudre...

GAMEPLAY : "Selaco" suit la frénésie des Boomers Shooters envahissant nos écrans, et la proposition est une des meilleures qu'on ait pu voir.

Basé sur le moteur GZDoom, "Selaco" va vous raconter une histoire riche en action, et si on compare ce titre avec "F.E.A.R.", c'est que les ennemis vont vous rappeler de doux souvenirs, avec leurs ordres vocaux, leurs stratégies pour vous acculer, et leur design.

Pur FPS dans l'âme, "Selaco" aborde donc une campagne de façon assez linéaire de prime abord, mais se révèle par la suite ultra complexe : niveaux immenses, gorgés de secrets bien agencés, on retrouve l'esprit des premiers DooM.

Mais en plus, le titre se permet de vous gratifier d'un backtracking à volonté, via un métro à exploiter un peu plus trad dans l'aventure, fonctionnant alors comme un hub.

Une prouesse que nous avions déjà pu constater sur des titres comme "Hedon Bloodrite" ou le magnifique "Ashes Afterglow", renforçant le sentiment de liberté.

Ajoutez à cela que ce métro dispose aussi d'un sas vous permettant d'améliorer vos armes, contre des pièces à récupérer un peu partout dans les niveaux, des malles renfermant aussi des mises à jour, des coffres à ouvrir...

C'est simple, l'univers de "Selaco" est extrêmement riche, et il vous est possible de faire de multiples actions avec l'environnement, une riche proche d'un immersive-sim, dont "Selaco" titille le genre sans jamais réellement proposer d'alternative.

Car dans ce FPS, vous devrez avancer, trouver les mécanismes, les clés pour avancer, et faire face à une menace grandissante.

Si vous armes peuvent évoluer, vos ennemis ont aussi cette faculté à monter en gamme et proposer des versions améliorées à certains moments, comme des dégâts plus lourds, des boucliers...

Pour les contrer, une belle brochette d'armes, du magnum classique au perforateur (digne de F.E.A.R.) en passant par le fusil plasma et le fusil sniper. Vous aurez aussi la possibilité d'utiliser le dash et la glissade pour un certain avantage tactique face à plusieurs escouades, sans oublier que vous pourrez envoyer quelques mines et grenades pour vous sortir d'affaire.

RÉALISATION : Nous sommes dans le top de l'exploitation du moteur GZDoom, avec des effets vraiment réussis, se combinant formidablement bien avec l'aspect rétro du titre.

Visuellement, c'est donc une très belle surprise et en main, c'est encore meilleure, avec une fluidité exemplaire, de belles animations lors de la manipulation des armes.

La partie sonore n'est pas en reste, avec une très bonne bande-son, de bons effets. Seul petit bémol, l'absence de voix pour notre protagoniste, dont 99% des interventions se limiteront à des râles et des gémissements. Quelques phrases de dialogue auraient sans doute apporté un petit plus sur la partie audio, surtout que les ennemis disposent de voix réussies.

DURÉE DE VIE : Attention, ce titre n'est pas encore finalisé. Il s'agit d'une early access d'une dizaine de niveaux, mais ne vous y méprenez pas, chacun de ses niveaux est souvent composé de plusieurs cartes.

Il faudra compter des bonnes dizaines d'heures (28 à mon actif) pour en voir le bout, en sachant que des DLC faisant office de chapitres 2 & 3 sont en cours de développement, la finalisation du titre étant elle prévue pour 2025 voire 2026 (l'équipe de développement est extrêmement réduite, on parle d'un projet quasi solo).

INTÉRÊT : On flairait le bon titre avec ce "Selaco", et on n'est vraiment pas déçu par cette grosse mise en bouche, s'améliorant continuellement via des patchs sortant régulièrement.

Proposant une aventure épique, avec une très bonne dose d'action et un aspect exploration dans un monde cohérent, on a vraiment plaisir à lancer une partie, et du mal à s'arrêter.

Les afficionados des DooM à l'ancienne seront aux anges, avec des combats corsés (le titre est plutôt sérieux sur sa difficulté) et une exploration faisant la part belle aux secrets vraiment bien cachés.

Si on devait chercher des défauts, on pourrait se pencher sur la durée inégale de certains chapitres. En effet, la majorité d'entre eux sont immenses et se développement sur plusieurs cartes (d'où un micro temps de chargement entre les deux), mais d'autres sont vite expédiés (comme Courtyard).

Mais ce point est compensé par ce petit bijou que nous offre le développeur juste avant la fin du premier volet, à savoir un niveau facultatif vous permettant de récupérer une arme de très bonne facture, mais il faudra la mériter en parcourant un environnement composé de plusieurs cartes, explosant alors la durée de vie. Un conseil, ne passez surtout pas à côté de ce ptit bijou.

18/20


























































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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.