DarkWolf Site Admin
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Posté le: Jeu Avr 04, 2024 1:26 pm Sujet du message: FARANG |
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SYNOPSIS : Sam est un détenu exemplaire. A quelques mois de sa sortie de prison, il prépare assidument sa réinsertion. Lors d'une permission, son passé le rattrape et un accident ne lui laisse qu'un seul choix : la fuite. Cinq ans plus tard, il a refait sa vie en Thaïlande, où il a fondé la famille dont il a toujours rêvé. Mais Narong, le parrain local, l'oblige à plonger à nouveau dans la délinquance. Quand Sam veut tout arrêter, Narong s’attaque à sa famille… Sam va traverser la Thaïlande pour se venger de son bourreau.
AVIS : Si le pitch pouvait laisser penser à un classique film de série B, le fait d'avoir Xavier Gens aux commandes change quelque peu la donne, l'homme nous livrant ici un film puissant, d'une brutalité hors-normes.
C'est un point à bien conserver en mémoire, car si on voulait résumer "Farang", on pourrait le considérer comme un croisement entre "Kickboxer", "Old Boy", "The Raid" et sa suite, et le moins connu "The Night comes for us".
L'intrigue commence donc sans surprise avec un jeune homme fraichement sorti de prison qui en se défendant tue son agresseur. Nullement décidé à retourner derrière les barreaux, il s'enfuie jusqu'en Thaïlande où il fonde une famille et s'adonne aux combats de Muai Thai, tout en ayant un job alimentaire.
Mais quand il décide avec sa femme d'acheter un terrain pour y construire le bar de leur rêve, il se heurte à l'administration et à la corruption, en la personne de Narong, un français aussi exilé incarné par l'excellent Olivier Gourmet.
L'arrangement pas très catholique entre les deux hommes dérape, et survient alors le drame.
A partir de ce moment, c'est un père et un mari anéanti qui déboule sur notre écran, une machine à tuer implacable qui ne va pas faire dans la dentelle.
L'occasion de souligner l'incroyable prestation de Nassim Lyes, étonnant tant d'un point de vue physique où sa crédibilité en tant qu'artiste martial force le respect, que dans son jeu tout à fait crédible.
C'est alors une longue chasse à l'homme qui va commencer, d'une violence hors-normes, comme dit précédemment, où hommes et femmes vont en prendre pour leur grade.
Âmes sensibles, vous allez déguster avec quelques scènes vraiment trash, parfois à la limite du soutenable.
Bien évidemment, on peut se demander si cela est nécessaire, si cela ne contribue pas à faire du film un apanage spécifique dont on ne retiendra que ce trait.
Le film suit en fait une mouvance amorcée depuis un certain temps, transformant progressivement certains films d'arts martiaux en véritable boucherie, avec une transition où les cascades se voulaient authentiques, mais sans effusion de sang.
Désormais, elles sont à la fois authentiques et gore, renforçant ce côté spectaculaire, mais aussi brutal.
Et cette brutalité, elle est dans les gènes du film, puisque il ne s'agit ni plus ni moins que d'un film de vengeance, et d'un homme se servant de son corps comme une arme.
Si on reste indulgent sur le scénario, on se laisse prendre alors par la tragédie de l'histoire, et par la catharsis nécessaire. Et là, on se fait happer par cette sordide histoire drapée dans un linceul.
16/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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