DarkWolf Site Admin
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Posté le: Mar Jan 30, 2024 3:46 pm Sujet du message: SOIXANTE MINUTES |
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SYNOPSIS : Devant assister coûte que coûte à l'anniversaire de sa fille à défaut d'en perdre la garde, un champion d'arts martiaux renonce à un match et se fait de sérieux ennemis.
AVIS : Avec son pitch improbable, le film de Oliver Kienle s'érige comme un film pas trop sérieux, reprenant le principe de course contre la montre en temps réel (comme dans "Cours, Lola, cours").
Le point fort du film, c'est son aspect "Beat'em all" qui va plaire aux adeptes de sports de combat, car il est question ici de combattants de MMA, dans des combats de rue.
Notre héros, Octavio (Emilio Sakraya), est donc sur le point de participer à un match, quand son ex-femme lui impose un ultimatum : être à l'anniversaire de sa fille dans l'heure qui vient, sinon, il en perd la garde.
Jouant sur le sentimentalisme d'un homme incapable de renoncer à son rôle de père, et devant se racheter une image auprès de sa fille, "Sixty Minutes" va donc enchaîner les moments de bravoure d'un homme décidé à retrouver sa fille coute que coute, faisant fi des parieurs qui voient d'un très mauvais œil son abandon au match.
Poursuivi dans la ville, recherché par la police, c'est une course effrénée qui nous attend, ponctuée de rencontres pas très catholiques où notre homme va devoir faire "des pieds et des mains" pour s'en sortir, le chrono s'affichant à l'écran et nous rappelant que le temps passe.
Les combats sont violents, pas chorégraphiés comme peuvent l'être ceux où les cabrioles sont mises en avant pour l'effet spectaculaire (et peu crédible), et le film insiste sur ce point, quitte à l'évoquer dans une démonstration.
Non, ici ça cogne fort, comme dans l'octogone, les pieds les poings, les projections, et autres prises issues du Jujitsu sont de mise pour une intensité plus focalisée sur la brutalité des actions que par leur beauté. D'ailleurs, on fait parfois "ouch" face à certaines scènes où ça doit vraiment faire mal (cf le soulevé vers la fin et cette tête qui tape bien fort le bitume).
Et si on pensait que le film pouvait s'avérer répétitif, il joue avec les actes pour changer la donne, entre le gâteau d'anniversaire à récupérer, le cadeau, et s'illustre même dans les environnements nous rappelant les bons temps des beat'em all à la "Final Fight" ou "Double Dragon" : entrepôts, boîtes de nuit, métro, ruelles...Le réalisateur semble vouloir donner vie à ses souvenirs d'enfance au pad, et il y arrive très bien. Même la bande-son, très rythmée, nous renvoie à celles aussi speed des SOR, où le BPM s'accélère à chaque coup.
Et il parvient même à nous affliger un antihéros sympathique, touchant, et très bon combattant, crédible avec en plus une bonne gueule. Face à lui, tous les profils, de la grosse brute épaisse au sbire fin et agile.
"Soixante minutes" étonne avec son pitch quelque peu décalé, et s'avère au final une très bonne surprise, là où d'autres films proposant des combats à mains nues usent parfois trop de cabrioles non crédibles.
C'est vache, mais on espère que tous les anniversaires de sa fille se reproduisent de cette façon pour de nouveau goûter à des combats intéressants ^^.
15.5/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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