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:: BABA YAGA - LA FORET DES DAMNÉS ::

 
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DarkWolf
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MessagePosté le: Jeu Déc 07, 2023 4:14 pm    Sujet du message: BABA YAGA - LA FORET DES DAMNÉS Répondre en citant

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SYNOPSIS : Dans une ville à l’apparence tranquille, les enfants ne cessent de disparaître et sont oubliés par leurs parents. Lorsque la petite sœur d’Egor disparaît à son tour, le jeune garçon se lance dans une quête qui le conduira jusqu’à un univers parallèle froid et inquiétant. Où se trouve sa sœur ? Comment la sauver ? Aidé par ses amis, Egor réalise vite qu’une puissance démoniaque vivant dans la forêt se nourrit des enfants, ne laissant derrière elle que l’oubli. Cette puissance démoniaque répond au nom de Baba Yaga

AVIS : Ce n'est plus un secret, la Russie veut rattraper son retard d'un point de vue 7èeme art et s'engouffre dans plusieurs genres cinématographiques, avec des hauts et des bas.

L'action, la science-fiction et l'horreur ont droit à leur lot quotidien de films venus de l'Est, avec des moyens parfois conséquents, dignes d'autres gros producteurs comme les Etats-Unis.

Baba Yaga es une adaptation du conte russe, et nous avons déjà pu par le passé côtoyer le mythe à travers d'autres œuvres.

Le retour aux sources nous donne une autre image de la Russie, puisque ici on abandonne le côté pauvre qui peut parfois surgir, pour une sorte de vitrine moderne de la Russie, avec de superbes lotissements, chatoyants, où les gens vivent en harmonie, et une décoration intérieure qui a tout d'un catalogue Ikea.

Exit la vieille Russie, et place à une vision quelque peut fantasmée s'appuyant sur le modèle nord Européen.

Comme le dirait un célèbre agent immobilier, c'est ici que vivent Egor (Oleg Chugunov) et sa petite famille, composée de son père, de sa belle-mère, et de sa demi-sœur, un bambin de quelques mois.

Le réalisateur Svyatoslav Podgaevskiy ("The Bride"), abonné au genre, va condenser dans son récit des thèmes fédérateurs, avec ce pauvre Egor et son mal-être ave sa mère de remplacement, s'associant à la perte de sa génitrice, et doit aussi subir les affronts de ses camarades de classe.

Deuil, complications familiales, harcèlement, Egor coche toutes les cases du souffre douleur amenant la compassion, et sera vite rejoint par son crush, la jeune Dasha (Glafira Golubeva).

Quand des enfants de leur entourage disparaissent, et quand vient le tour de sa demi-soeur, Egor va alors composer une équipe avec Dasha et un de ses harceleurs pour retrouver le bambin, proie de Baba Yaga.

L'originalité en quelque sorte provient du fait que Baba Yaga efface de la mémoire les souvenirs de l'entourage de la victime, et si vous ne vous rappelez plus de quelqu'un, c'est qu'il n'a sans doute jamais existé (le crime parfait en quelque sorte).

Podgaevskiy joue à fond avec cette subtilité, et insiste encore plus avec le caractère trouble de son père, sous l'emprise de la nounou à l'origine de tout ce merdier.

Podgaevskiy emploie aussi beaucoup dans son film des décalages entre la réalité, entre le premier plan et le hors champ, entre les objets qui prennent vie comme ces cadres où le sujet devient soudainement actif en arrière-plan.

Mais surtout, il va exploiter l'essence d'une très grosse licence des jeux vidéo, comme les "Silent Hill" de Konami. Bestiaire, ambiance, notre homme semble puiser ici son inspiration pour plusieurs éléments, permettant au mythe de s'actualiser, sans s'affranchir de certains codes issus de la licence vidéoludique.

Tout cela ne suffira pas à faire de "Baba Yaga" un fleuron du cinéma d'horreur russe. Souffrant des mêmes lacunes que "The Bride", Baba Yaga bénéficie d'une belle plastique quelque peu trompeuse, mais oublie de nous plonger dans la vraie horreur, celle psychologique et liée à tout ce que peut subir Egor.

N'allant pas assez loin dans son idée, Svyatoslav Podgaevskiy fait de sa vision du mythe une œuvre scolaire, n'arrivant que rarement à se démarquer de son esthétique soignée.

08/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.

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