DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Depuis qu'il a renoncé à sa vie d'assassin au service du gouvernement, Robert McCall peine à faire la paix avec ses démons du passé et trouve un étrange réconfort en défendant les opprimés. Alors qu'il a trouvé son havre de paix dans le sud de l'Italie, il découvre que ses amis sont sous le contrôle de la mafia locale. Quand les événements prennent une tournure mortelle, McCall sait ce qu'il doit faire : protéger ses amis en s'attaquant à la mafia.

AVIS : On aurait tendance a dire qu'Antoine Fuqua, déjà réalisateur des deux premiers Equalizer, joue ici la carte de la facilité avec un scénario cousu.

Certes, l'histoire de ce tueur repenti qui vient en aide à une communauté n'est pas nouvelle, mais la force de Fuqa est qu'il met ses tripes dans le ressenti, dans l'empathie et joue avec la catharsis.

Quand ce cher McCall (excellent Denzel Washington) ne rêve que d'une bonne retraite après avoir atterri à Ravello, et tombe totalement sous le charme de ses habitants et de ses paysages digne de cartes postales.

Mais il le sait, chaque paradis a son enfer, et après avoir réglé "une petite affaire", il se retrouve face à une des pires menaces : la Mafia.

Cette dernière contrôle la zone et achète les hauts responsables, menace les honnêtes commerçants et dirige le crime organisé en tuant quiconque oserait s'interfère.

Alors, quand on se prend de sympathie pour ses villageois, quand on voit comment ils vivent la Dolce Vita et prennent soin d'eux, on enrage quand le Mal met son grain de sel, et on a alors qu'une seule envie : qu'un ange exterminateur les envoie Ade Patres.

Et on le sait avec les deux films précédents, McCall est d'une précision remarquable, une machine à tuer qui chronomètre ses actions.

Quand ce dernier place sa montre dans un tiroir, c'est qu'il est temps de prendre sa retraite, surtout qu'il frôlera ici la mort dès le début du film.

Mais quand il la reprend et la met à son poignet, on sait que cela va mal finir, très mal.

Comme ses prédécesseurs, "Equalizer" fait mal, très mal. Âmes sensibles s'abstenir, ici ça tranche, ça coupe, ça éviscère, ça éclate les os et ça trépane.

L'intelligence de Fuqa pour clore entre guillemets (l'avenir nous le dira, mais McCall pourrait revenir) le chapitre de son tueur préféré est d'allier à son récit une autre intrigue, reliée à la venue de notre homme en Italie.

Plus d'actualité, cela fait tout autant froid dans le dos, et permet de découvrir un personnage clé, celui de Collins.

Et le plus charmant, c'est de voir que ce personnage est incarné par Dakota Fanning, opérant alors ici une sorte de douces retrouvailles depuis "Man On fire", où Washington et Fanning brillaient par leur relation.

De l'action (certes violente), de superbes paysages, une intrigue qui nous empêche de décoller les yeux de l'écran, Fuqa sait comment s'y prendre et livre à son personnage une très belle retraite. On espère juste égoïstement qu'elle sera de courte durée.

17.5/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.