DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Une famille vivant retirée du monde est hantée par une créature maléfique qui tire sa force de leurs peurs. Le jeune Diego réussira-t-il à sauver sa mère ?

AVIS : Les qualités de El Paramo sont nombreuses. Le film de David Casademunt bénéficie d'une esthétique superbe, et nous renvoie régulièrement de superbes plans de la province du Teruel en Espagne, mais pas le côté le plus côtoyé.

Car les thématiques employées par le film sont nombreuses.

On suppose tout d'abord que le film se passe quelques siècles en arrière, en découvrant une famille recluse dans une cabane au beau milieu de l'immensité.

Cette famille, composé d'un père, d'une mère et d'un jeune enfant, vit en autosuffisance et semble ne pas vouloir rentrer en contact avec le monde extérieur, qu'on suppose en guerre.

Le jeune homme a pour consigne de ne pas s'éloigner de la maison, son père lui racontant certaines légendes à vous faire froid dans le dos.

Et pour cela, des sortes d'épouvantails délimitent un territoire, à l'image de ce que l'on pouvait voir dans l'excellent mais très ancien "Planète interdite".

Ce ne sont pas les seules références que le film va exploiter, car si le quotidien de la famille nous est narré dans les premières minutes, un doute subsiste sur la présence d'une chose rodant aux alentours de la cabane.

Une bicoque isolée, une menace indicible à l'extérieur, on retrouve aussi un peu d'Evil Dead, surtout dans les scènes nocturnes où plane une ambiance lugubre.

Mais le film adopte une autre approche, qui aurait pu être liée à la suggestion. A la place, nous avons une descente lente de la mère dans la paranoïa, la démence.

En effet, certains événements vont faire que le père va devoir s'absenter, laissant sa femme et son fils ensemble durant plusieurs jours.

C'est alors que nous constatons que la santé mentale de la mère se dégrade, devenant à son tour une nouvelle menace pour le fils qui doit alors tout gérer.

Les thématiques sont donc lourdes, nombreuses, et le film n'est pas là pour rigoler.

Cette approche très premier degré se fait ressentir lors de certaines scènes où le spectateur le moins averti aura de quoi retourner son repas de la veille : entre animaux servant de nourriture, et un étranger qui finira dans une scène assez terrifiante et très gore, "Reclus" met le doigt là où ça fait mal.

Cependant, tous ces bons points cachent aussi quelques failles.

Car le film n'est pas exempt de défauts, et son rythme particulier risque de venir à bout d'une partie de ses spectateurs, car l'horreur moins graphique que dans d'autres productions, et se distille au compte-gouttes.

C'est aussi l'exercice périlleux du huis-clos (si on retient que la majorité du film se passe dans la cabane), qui ne pardonne pas certaines failles.

Mais le film reste intéressant, de part ses thématiques, son casting correct et sa beauté visuelle.

12/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.