DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Oct 09, 2023 12:38 pm Sujet du message: L'ABÎME DE L'ENFER |
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SYNOPSIS : un inspecteur infiltré dans un monastère enquête sur la disparition de plusieurs femmes dans les environs.
Au fur et à mesure que son enquête avance, il va découvrir bien des secrets, et aussi le rôle qu'il a à jouer dans ce qui pourrait bouleverser notre monde...
AVIS : un film d'horreur polonais, on peut dire qu'on n'en voit pas tous les jours, mais ces derniers savent parfois nous livrer des intrigues originales, souvent en se basant sur le folklore local.
Pour "L'abîme de l'enfer", le réalisateur Bartosz M. Kowalski s'oriente vers quelque chose de plus soft, de plus courant, et s'inspire en partie d'œuvres majeures comme "Le nom de la rose", "Les rivières pourpres" voire "Seven"...
Notre inspecteur (incarné par Piotr Zurawski) se fait passer pour un expert en exorcisme dans un monastère, et se rend compte que tout ne tourne pas rond.
Obligé d'agir discrètement, il doit se conforter à la vie d'ecclésiaste, et de subir en quelques sortes les rituels du secteur, ce qui aura pour conséquence quelques passages très crus (comme ce qui est servi au souper), lui faisant perdre peu à peu la raison en voyant des choses qui n'appartiennent pas à notre monde.
Le problème du film, c'est que l'introduction fournit un gros indice pour justifier la fin, cette dernière propulsant le film dans un dénouement absolument magnifique visuellement, mais aussi terrifiant, et plutôt bien conçu.
On aurait voulu un peu plus d'effet de surprise.
Mais avant d'en arriver à cette fin réussie, il faudra se farcir l'enquête et quelques redondances, pour que les choses s'accélèrent vers la fin pour donner dans l'abject.
Osons le dire, le film est trash, malsain, et on retrouve cette violence visuelle et authentique de "Seven", où Fincher affichait crûment les corps maltraités.
Comme un bon vieux diesel, le film prend son temps pour démarrer, installer son ambiance glauque, et balance sa toute puissance vers la fin, pour une conclusion visuellement impressionnante, et déroutante. Rien que pour cela, le film vaut le détour, mais il faut savoir être patient.
14/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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