DarkWolf Lair

[DarkWolf]

INTRIGUE : Vous êtes l’un des derniers guerriers d’élite de la sorte, l’Aragami. Victimes d’un mal surnaturel qui ronge le corps et dévore l’âme, les Aragami contrôlent l’essence de l’ombre, un pouvoir mystique qui leur donne la faculté de contrôler les ombres. Fort de ce pouvoir, l’Aragami s’engage dans sa quête d’assurer la survie de son village et de libérer les Aragami tenus en esclavage par les armées de l’envahisseur.

GAMEPLAY : A l'image de son prédécesseur , "Aragami 2", toujours développé par Lince Works, exploite les techniques de l'infiltration dns un jeu qui casse les règles du premier.

En effet, dans "Aragami", le gameplay était un peu strict, et vous ne pouviez faire que certaines actions (comme dégainer son sabre), que sous certaines conditions.

Pour cette suite, c'est bien plus nerveux, et notre Aragami pourra sortir son sabre à tout moment, bien évidemment pour se battre, mais aussi détruire du décor comme des caisses, des cloisons, ou de l'éclairage pour se fondre dans l'obscurité.

En parlant de cette dernière, il ne sera plus nécessaire de la chercher à tout prix pour se téléporter. Notre Aragami peut maintenant Dasher, faire des double-sauts, voire même "Blinker" comme dans les "Dishonored", cad viser un point d'accrocher et s'y téléporter. Beaucoup de ses actions vous rendent furtives, et vous permettent donc de passer sous le nez de vos opposants, moyennant un peu d'endurance, limitée à l'instar de votre barre de vie (mais qui contrairement à elle, se régénère).

En parlant de ces derniers, vous pourrez choisir la plupart du temps entre les tuer, ou les assommer. Si la première option semble peu éthique, la seconde a un petit inconvénient : certains de vos ennemis seront assommés pendant un court laps de temps, et se mettront en alerte à leur réveil. A vous d'opter pour ce qui vous convient le mieux, en sachant que tuer tout le monde n'est pas si pénalisant.

Car à la fin de chaque niveau, vous allez cumuler de l'XP, et donc progressivement passer à un niveau supérieur. Chaque palier vous accorde un point de compétence, à dépenser chez un maître pour apprendre de nouvelles techniques, défensives, offensives, furtives, ou améliorer certains points.

En complément de l'XP, vous trouverez (et gagnerez) aussi de l'or dans chaque niveau. Cet argent vous permettra d'acheter des soins, des armes de jet, pour vos missions, mais aussi acheter des tenues, des couleurs, des armes et des runes, objets dont vous trouverez les plans en fouillant les niveaux.

Votre Aragami sera alors 100% personnalisable, à vous de choisir son masque, sa tenue, son sabre, et d'y apporter les couleurs que vous souhaitez.

Vous l'aurez compris, toutes ses interactions se feront via un HUB sous la forme d'un village où vous reviendrez après chaque mission, vous permettant de discuter avec les autres villageois, faire avancer le scénario, et faire vos emplettes, et bien évidemment choisir la mission de votre souhait.

En effet, le titre se veut quelque peut moins linéaire, et vous permet à partir d'une carte interactive disponible dans le village de choisir la mission que vous souhaitez, la recommencer pour récupérer tous les plans, or et objets, ou améliorer votre score.

RÉALISATION : Si on note un progrès par rapport au précédent volet, ce n'est pas encore l'extase : textures grossières, pas de synchronisation labiale, une animation parfois limite (côté ennemi, car rien à dire sur l'Aragami). Les décors sont heureusement plus fournis en détail, avec beaucoup d'approches permettant d(établir une stratégie, mais cela a aussi un prix.

Car le titre n'est pas trop optimisé, et le studio a fermé peu de temps après la sortie du jeu. Il subsiste encore de grosses failles de mémoire dans certains niveaux, faisant crasher le jeu. Et quand on sait qu'on ne peut pas sauvegarder durant une partie, les débuts sont très frustrants.

D'autres bugs vous font passer à travers le décor, pour une chute sans fin. Heureusement, le titre vous interdit de mourir en vous jetant dans le "vrai" vide, et vous finirez donc par être téléporté à l'endroit même de votre chute.

Allez, on rajoute un autre bug avec l'assignation des touches, partiellement corrigée via le dernier patch. Un bug assez méchant vous condamne à avoir deux actions sur le même bouton de la souris, à savoir le lock d'un ennemi et toute autre action qui vous semble utile. Autant dire que voir la caméra vriller à cause de ce bug a de quoi faire rager.

Sur une note plus positive, la bande-son est d'excellente facture, avec une très belle chanson qui va vous suivre durant toute la partie (et qu'on entend principalement dans le HUB). Les autres thèmes restent dans l'esprit asiatique, et les voix sont plutôt bien choisies, sans localisation (à part des sous-titres), mais c'est plutôt mieux ainsi.

De toute façon, le scénario n'est pas non plus un sommet de suspens...

DURÉE DE VIE : Il vous faudra environ 42 heures pour venir à bout des 51 niveaux. Oui, 51 c'est énorme, mais cela cache quelque chose.

En fait, la carte du jeu regorge de plusieurs endroits (la montagne, le village abandonné, la capitale, les mines...), eux mêmes découpés en zones. Il vous sera donc impossible de parcourir un endroit dans sa globalité, mais seulement une partie limitée par un mur invisible disgracieux. Un subterfuge technique pour limiter la consommation mémoire, sans aucun doute, mais aussi pour vous focaliser sur les objectifs en cours, chaque portion étant de toute façon assez grande pour vous occuper.

Et c'est là le problème, car les 51 missions ont déjà des objectifs similaires (espionner, assassiner, voler, enquêter, rentrer en contact), à reproduire dans des zones que vous allez voir, revoir, re-revoir, voire re-re-re-re-re-revoir, sans changement de décor (même pas une gestion du cycle journalier), juste la disposition des ennemis, et par la suite leur variété (mention spéciale aux ennemis interconnectés entre eux via un Shaman à éliminer en premier).

Une certaine monotonie se fait sentir à la longue, et seule le fait de pouvoir jouer à plusieurs sur une même carte peut casser cette routine. Il arrive parfois de faire des niveaux à la va-vite, sans chercher à obtenir un certain rang, tant les objectifs nous semblent trop familiers avec les précédents.

INTÉRÊT : Si le constat peut sembler peu élogieux pour cette suite (bugs techniques, redondance des missions), l'intérêt finit par l'emporter. Aragami 2 est un jeu correct d'infiltration, moins obtus que le premier pour être sans doute plus accessible, en laissant une part d'opportunité au combat au sabre, même si ce dernier est déconseillé tant il est exigeant (certains ennemis ne pourront se faire frapper qu'à certaines conditions, et être encerclé est synonyme de mort).

On peste sur certains choix, comme l'absence de sauvegardes, empêchant toute partie sérieuse (càd en neutralisant toutes les cibles et en récupérant tous les objets), qui aurait pu nous sauver les fesses lors de certains crashs. On a en échange le droit à une seconde chance en cas de décès, vous faisant renaître sur la carte pour terminer votre besogne, mais avec une pénalité pour le score final, plus des ennemis qui vous recherchent là où ils vous ont vu trépasser sous leur lame.

Mais d'un autre côté, on aime cette ambiance, ce plaisir de voir notre personnage amélioré devenir de plus en plus furtif et mortel (surtout en débloquant certains pouvoirs comme le Shadow Kill, un dragon surgissant pour dévorer un ennemi et l'emporter dans les ténèbres pour faire disparaitre son corps), ou s'amuser à se planquer dans les buissons pour progresser sans heurt, ou y cacher les corps.

Le titre souffle donc le chaud et le froid, et aurait mérite un bon polissage final pour se libérer de certains bugs fâcheux, d'une meilleure optimisation et pourquoi pas d'une meilleure gestion de la progression via des checkpoints ou des sauvegardes limitées manuelles, en plus d'autres zones ajoutées pour remplacer celles surexploitées.

Mais cela n'est qu'utopie, car le studio a cédé face aux caprices d'une industrie qui ne voit que rentabilité.

Si vous avez aimé le premier, si vous adorez les jeux d'infiltration, Aragami 2 est à tenter, en ayant connaissance que le titre comporte son lot de désagréments, et vous fera pester plus d'une fois.

14/20






























































































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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.