DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : 1969. Après avoir passé plus de dix ans à enseigner au Hunter College de New York, l'estimé docteur Jones, professeur d'archéologie, est sur le point de prendre sa retraite et de couler des jours paisibles.

Tout bascule après la visite surprise de sa filleule Helena Shaw, qui est à la recherche d'un artefact rare que son père a confié à Indy des années auparavant : le fameux cadran d'Archimède, une relique qui aurait le pouvoir de localiser les fissures temporelles. En arnaqueuse accomplie, Helena vole l’objet et quitte précipitamment le pays afin de le vendre au plus offrant. Indy n'a d'autre choix que de se lancer à sa poursuite. Il ressort son fedora et son blouson de cuir pour une dernière virée...

AVIS : Plus de 40 ans séparent le premier Indiana Jones du dernier en date (et sans doute le dernier tout court, mais rien ne peut le prouver), et forcément, cela laisse des traces.

Pour ce cinquième volet, James Mangold succède à Steven Spielberg, et dirige donc un Harrison Ford rajeuni avec la magie des effets spéciaux, dans une séquence d'introduction de très bonne facture, avec toujours ces fichus nazis à ses trousses et une précieuse relique.

L'occasion de nous présenter l'enjeu de ce film, mais aussi le futur antagoniste d'Indy, en la personne de Mads Mikkelsen.

Si dans la fiction il y a moins de 40 ans d'écart avec les premières aventures, dans la vraie vie, Harrison Ford, maintenant 81 ans, fait un peu mal à voir, et on comprend aisément qu'il ne pourra plus donner autant de sa personne que dans les précédents volets.

L'occasion de lui affubler plusieurs acolytes, Phoebe Waller-Bridge se montrant comme la meilleure prétendante à reprendre le flambeau (là où on attendait le fils d'Indy) et Ethann Isidore.

Si bien que le film, démarrant en trombe et s'avouant parfois surprenant avec ces effets spéciaux plutôt réussis (on aurait carrément voulu une version longue), s'avère un peu plus calme pour la suite, histoire de permettre à Indy de souffler, et de ne pas trop le décrédibiliser.

Cela a pour conséquence d'augmenter le nombre de courses-poursuites en véhicules, qui prennent le dessus sur les autres scènes d'action. Elles paraissent un peu fades, et certaines nous rappellent même une des dernières vu dans "Jurassic World : Le monde d'après" (dont le titre avait été évoqué, la boucle est bouclée).

Pour le reste, il sera bien évidemment question d'archéologie, de mystères et de dépaysement.

Sur ce point, Mangold rend hommage aux précédents films, et sait renouer avec l'essence de la saga.

Mais voilà, d'un côté on peut être tiraillé de voir un autre Indy, plus le même que nous avons connu, ce qui est normal, tout en ayant cette petite fibre de nostalgie qui brûle dans nos veines, et ne serait-ce que le score de John Williams, où les accessoires d'Indy le suivant partout, sans oublier les acteurs précédents venus faire un petit ou un grand coucou.

Après tout, cela a très bien fonctionné pour Top Gun, alors pourquoi pas avec Indiana Jones.

Mais d'après les résultats au box office, il faut croire que certaines légendes résistent au temps, et d'autres moins. Un comble pour un personnage qui a bu dans le Graal, censé être meilleur que n'importe quel crème anti-âge.

Pas sûr donc qu'Indiana Jones survive a ce qui est considéré comme un flop, le film ne méritant pas ce sort.

L'avenir nous dira si les studios oseront donner encore un ultime coup de fouet.

D'après ce que nous voyons ici, la porte est ouverte pour une succession, ou alors, soyons fous, une extension de l'introduction avec une vraie aventure endiablée et un Indy au sommet de son art, dirigé par une I.A. qui fait tant parler d'elle en ce moment.

12/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.