DarkWolf Lair

[DarkWolf]

INTRIGUE : "Terminator Resistance" vous plonge dans le futur imaginé par James Cameron, en y incarnant un membre de la résistance (Jacob Rivers), luttant dans notre futur contre Skynet, un programme qui décida de détruire toute forme humaine sur Terre.

GAMEPLAY : Ce Terminator est un pur FPS, contrairement à la plupart des jeux qui se sont inspirés des films. Mais le studio polonais Teyon, pas non plus le plus acclamé, a décidé d'en faire un jeu bien plus complexe qu'un simple FPS où on va buter du T-800.

En puisant très fortement dans l'univers de Cameron, et surtout du premier film), vous allez donc atterrir sur la côte ouest américaine, dévastée par le feu nucléaire, où les rares survivants fuient la menace cybernétique.

Votre personnage commence avec des armes de base, comme un M-16, et les ennemis auront plus la tronche de drones et d'araignées que d'humanoïdes. C'est une mise en bouche pour vous permettre de gagner de l'XP, avec laquelle vous allez gagner à chaque niveau un point d'expérience. Vous pourrez aussi en obtenir en fouillant les niveaux, sous la forme de livres à récupérer. Vous pourrez ainsi améliorer votre discrétion, votre résistance, votre capacité à crocheter des serrures ou pirater des interfaces, sans oublier les classiques expansions de sacs pour tout trimbaler, ou vos compétences en maniement d'armes.

Ce ne seront pas les seuls objets à collecter, car le loot ici est conséquent, et primordial. Que ce soit les munitions, les matières premières pour fabriquer des objets, des soins, vous avez intérêt à récupérer tout ce qui traine pourra vous être utile une fois un atelier de confection à votre portée, car les cadavres cyber ne vous offrent pas grand chose à part des munitions, du métal et des puces qui vous permettront par la suite d'améliorer les armes à plasma.

Donc un bon conseil, prenez le temps de bien fouiller les niveaux, du moins ceux qui vous en donnent la possibilité.

Car "Resistance" joue la carte de la diversité dans son gameplay. En fonction des chapitres, vous vous retrouverez avec des niveaux ultra linéaires et scriptés à la Call Of, et d'autres bien plus ouverts où on vous donnera des objectifs principaux et secondaires, avec des planques où assembler des ressources comme des munitions, des grenades, des crochets à serrure ou des soins, mais aussi sauvegarder manuellement (tout le reste passe par des checkpoints).

Entre les deux, vous ferez un tour au QG (une sorte de HUB), pour taper la bavette avec des PNJ rencontrés lors des événements antérieurs. Ne négligez pas les dialogues avec choix, car ces derniers ont un impact sur les relations que vous nouez, et impacteront très fortement la fin du jeu.

Petit spoiler très léger, votre personnage, s'il se débrouille bien, pourra même conclure de façon très visuelle avec deux des personnages principaux. C'est rare ce genre de scènes à forte connotation sexuelle (de mémoire les "Mass Effect" le font, mais qui d'autre?).

Dernier petit point sur le gameplay, vous aurez la possibilité de crocheter des portes ou pirater des complexes, dans des mini-jeux plutôt sympa. Vous aurez même à votre disposition des lunettes vous permettant de voir les menaces cybernétiques à travers les murs.

RÉALISATION : On sent que Teyon n'a pas les épaules d'un gros studio, et cela se ressent dès le début de l'aventure : animation assez rigide où les PNJs sont aussi coincés que les Terminator, décors pauvres, level design peu complexe...

Cet aspect graphique se réveille parfois lors de certains plans, où les effets de lumière chatoient notre regard, et renvoient directement au futur imaginé par Cameron.

Le problème, c'est que Cameron disposait de peu de moyens, et livraient une vision minimaliste du futur, à coup de fils de fer et de boîte en carton (une image, mais l'idée est là).

Il est donc dommage que les développeurs n'aient pas cherché à améliorer l'aspect graphique, le jeu étant pauvre sur bon nombre de points (les intérieurs de maison ou d'immeubles se ressemblent tous et font grise mine).

Ca manque bien évidemment de couleurs, c'est un peu le contexte qui veut cela, et les niveaux en plein jour sont un peu plus attrayants, mais de peu.

Pour la partie sonore par contre, on applaudit la réinterprétation des musiques cultes de Brad Fiedel, les dialogues corrects en anglais, et les bruitages des fusils plasma.

Seul petit bémol, dans le jeu de base, la musique dynamique est trop en contraste entre les moments calmes et les moments de stress. Le dynamisme de la musique lors de combat laisse brutalement place à du easy listening une fois le dernier ennemi abattu, c'est d'une part pas très mélodieux (comme quand vous passez d'une chanson à une autre en plein cours) mais surtout ça désamorce tout suspens lié à une menace potentiellement dans le secteur.

DLC : "Terminator Resistance" dispose d'un DLC fort intéressant, gonflant la durée de vie et mettant en valeur Kyle Reese, bien connu des afficionados de la saga. Non seulement cette extension reste plus variée, mais elle améliore de nombreux points concernant le jeu de base, à commencer par les environnements (ça claque sévère lors d'un niveau, et à la fin), les musiques sont plus en harmonie, l'histoire est intéressante et truffée de références jouissives, quitte à reprendre des passages complets du premier film, vu sous un autre angle.

DURÉE DE VIE : Comptez 20 heures en fouillant tout pour le jeu de base, et 6 heures pour son extension. Vous avez aussi accès à un mode "infiltré", vous glissant dans la peau d'un Terminator. Vous devez alors tuer tout membre de la résistance et parcourir une carte de bonne taille, et trouver comment entrer dans le bunker final. Une inversion des rôles bienvenue, disponible en session one-shot (pas de sauvegardes, ni de checkpoints).

INTÉRÊT : Depuis le temps qu'on attendait une adaptation fidèle aux films de James Cameron...Certes, la déception peut être au rendez-vous, car le jeu peut s'avérer un poil répétitif dans la longueur, et techniquement laisse parfois à désirer.

Mais voilà, c'est sans nul doute le meilleur jeu issu de la licence, et on finit par apprécier ce petit passage dans le futur plutôt kitch, à l'image des décors du premier film.

C'est dommage de ne pas s'être inspiré des autres films, surtout du bestiaire de "Renaissance" (dont le futur pouvait facilement être exploité).

On a tendance à penser à un mod dès les premières minutes de jeu, c'est sans doute cela le plus frustrant.

Et on se met alors à imaginer un tel jeu avec de vrais moyens, mais surtout avec un peu de folie (pourquoi ne pas avoir mis un niveau en 1984, à la poursuite de Schwarzy dans les rues de L.A.???).

De même, le début de jeu nous rend impuissant face aux premiers Terminator croisés, mais une faute d'I.A. et de scripts transforme plus l'exercice en course mémorisée qu'en vrai survival-horror, un aspect que le jeu aurait pu exploiter si les ressources n'étaient pas si abondantes (une seul fois retrouvé à sec, mais c'est une mauvaise gestion des ressources de ma part).

Pourtant, force est de constater que Teyon n'a pas bafoué l'univers de la licence, s'en inspire humblement et ajoute les bonnes références au bon moment.

C'est juste qu'ils ont sacrifié la partie technique, s'améliorant sur le DLC.

Si vous êtes fan de l'univers, vous pouvez vous lancer dans l'aventure. Attendez juste la bonne promo pour ne pas avoir un goût amer.

14/20






























































































































































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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.