DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Alors que de féroces monstres sèment la terreur et menacent l'humanité, un ado en proie à des démons intérieurs devient la meilleure chance de survie de ses voisins.

AVIS : Avec sa bande-annonce ultra aguicheuse, "Sweet Home" donnait furieusement envie.

Adaptation d'un webtoon sud-coréen, cette série Netflix de 10 épisodes commence quand un jeune homme dans un immeuble décide d'en finir avec la vie.

C'est alors que des choses étranges se produisent, des des démons venus de nul part envahissent la ville, posant rapidement le décor d'un site en désolation.

L'intrigue va alors se focaliser sur les habitants de l'immeuble, tous très caricaturaux dans l'ensemble pour bien les démarquer : du proprio pingre au doyen à la grande sagesse, en passant par l'effrontée de service, le bad guy, le couard, l'intello pragmatique, et une multitude d'autres.

Ce beau petit monde va donc devoir trouver un moyen de survivre, mais surtout de cohabiter.

Car si les monstres sont la première menace, ils laissent vite place à une redite : celle que les vrais monstres sont parfois les humains, à former des clans et à tuer ceux que ne sont pas de leur avis.

Mais sur 10 épisodes, il était difficile de ne proposer qu'une série de monstres ou de conflits internes. Chaque personnage aura bien évidemment droit à un approfondissement, parfois avec des flashbacks pour comprendre d'où il vient.

Si les premiers épisodes mettent vite l'eau à la bouche, avec quelques créatures très impressionnantes, et une violence parfois affranchie de toute retenue, on note un sérieux coup de mou au beau milieu, où l'effet de surprise s'amenuise, et les scènes s'enlisent dans soit du pathos, soit une sorte de monotonie lascive.

C'est dommage, car côté casting, photographie, effets spéciaux, la série se dresse dans le haut du panier. Même la bande-son, parfois si discrète, envoie du pâté avec Imagine Dragons ou Yongzoo (hémorragie lacrymale obligée).

C'est sans doute le plus gros point noir de cette série, qui fort heureusement se réveille dans ses derniers épisodes pour délivrer un vrai show digne de ce nom, avec un petit penchant pour une relecture du "Zombie" de Romero, et un final des plus douloureux qui n'a rien à envier aux destins funestes de certains personnages de GoT. Sans oublier un duel final qui nous laisse quelque peu pantois, et s'achève bien évidemment sur un final brutal appelant inexorablement une suite.

Une série conseillée pour les amateurs du genre, en prenant en compte sa faiblesse en plein milieu, qu'il faut passer pour rebondir sur quelque chose de plus vivant et énervé.

Peut-être que la série aurait gagné en efficacité sur seulement 6 épisodes.

Espérons dans ce cas que ce petit problème soit corrigé si seconde saison il y a.
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.