DarkWolf Site Admin
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Posté le: Mar Sep 15, 2020 12:34 pm Sujet du message: PUPILLE |
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SYNOPSIS : Théo est remis à l'adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. C'est un accouchement sous X. La mère à deux mois pour revenir sur sa décision...ou pas. Les services de l'aide sociale à l'enfance et le service adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s'occuper du bébé, le porter (au sens plein du terme) dans ce temps suspendu, cette phase d'incertitude. Les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante. Elle s'appelle Alice et cela fait dix ans qu'elle se bat pour avoir un enfant. PUPILLE est l'histoire de la rencontre entre Alice, 41 ans, et Théo, trois mois.
AVIS : Difficile d'être objectif sur "Pupille" quand on est soit-même impliqué, mais la force du film est sans nul doute sa prouesse à lever le voile sur le destin peu connu de centaines d'enfants, victimes de l'abandon.
Le film de Jeanne Herry s'efforce donc de montrer, durant 1h48, les différentes phases, de l'abandon du nouveau né, à l'adoption après le délai imposé de rétractation de la mère biologique.
Toutes ces phases vont être l'occasion d'en apprendre plus sur le processus, sur les différents intervenants.
C'est comme cela qu'on fait la connaissance de la mère, du pourquoi de son choix, du rôle de l'assistance sociale, à l'éducatrice spécialisée (Sandrine Kiberlain, à la famille d'accueil en charge de l'enfant le temps qu'une famille lui soit trouvé (Gilles Lellouche), et enfin la mère adoptive (Élodie Bouchez).
Toutes ces phases, ces moments, sont racontés avec justesse, avec réalisme, et sont saupoudrées d'une critique sociale, sur des choix à faire.
Car en gros, le film relate les choix de la vie : celui de vouloir devenir parent, de rester avec sa femme malgré une attirance dévoilée, et bien évidemment de ne pas garder son enfant...
La justesse de la narration, le jeu des acteurs (Kiberlain, Bouchez et Lellouche au top, ils ont tous été nominés aux Césars pour leur rôle dans ce film) fait qu'on se retrouve avec des moments suspendus, où on ne sait pas si on doit rire, ou pleurer.
C'est un film troublant, émouvant, poignant. De plus, il permet à des personnes concernées par le sujet de savoir qu'ils ont, sans encore le savoir, un mot ou un souvenir de leurs parents biologiques.
17/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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