DarkWolf Site Admin
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Posté le: Jeu Juil 02, 2020 12:27 pm Sujet du message: DONNYBROOK |
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SYNOPSIS : Ex-marine, Jarhead est un père désespéré. Non seulement il est prêt à tout pour nourrir ses enfants, mais c'est aussi un combattant redoutable. Le Donnybrook, un tournoi de combat à poings nus qui se déroule dans les forêts de l'Indiana, constitue pour lui une chance unique d'accéder à une vie meilleure. Le prix accordé en espèces au gagnant résoudra tous ses problèmes, il en est convaincu. Chainsaw Angus, de son côté, a raccroché les gants depuis longtemps. Cette légende des combats clandestins, jusqu'alors invaincue, s'est reconvertie avec sa soeur, Liz, dans la fabrication de méthamphétamine. Le Donnybrook sera le lieu de leur perdition... ou de leur rédemption.
AVIS : On se souvient des films de combat dans les années 80/90, où le gentil avec sa bonne gueule cassait celle des autres à un rythme régulier, et montant crescendo dans la hiérarchie, à l'instar de niveaux dans un jeu-vidéo.
Ca, c'était avant...
Aujourd'hui, la donne a changé, et les films se veulent plus profonds, plus authentiques, plus proches d'une certaine réalité.
"Donnybrook" suit cette voie, et va même un peu plus loin.
Attention, ce film est réservé à un public mature, et non propice aux tentatives de suicide.
Car "Donnybrook", c'est du sale, du glauque d'un dérangeant, du pessimisme à 2000%, où chaque plan vous donne envie de chopper les anxiolituques à proximité, ou de sombrer dans l'alcool et la drogue.
Ce sont d'ailleurs deux des vecteurs du film, qui finalement ne se sert que de ce fameux tournoi comme excuse pour délivrer un drame humain.
On découvre une Amérique pauvre, des gens vivant dans des caravanes, obligés de dealer pour survivre.
Dans ce contexte, Jaimie Bell se présente comme un père de famille prêt à tout pour offrir à sa descendance une vie meilleure, quitte à mettre la sienne en jeu. Le Donnybrook, tournoi clandestin où le grand gagnant empoche le pactole, est sa porte de sortie. Mais voilà, l'inscription a un prix...
De l'autre, Frank Grillo, un taré de première, d'une violence inouïe, trraitant sa soeur comme un morceau de viande bon à encaisser les coups.
Cette dernière n'est pas non plus saine d'esprit, et son penchant pour des orgies macabres la classe vite dans les personnages maniaco-dépressifs, capable de tout en un claquement de doigts.
Leurs destins vont se croiser, sur une longue route jonchée de cadavres et autres actes abjects.
Clairement, le film ne fait pas dans la rigolade, et peut même se targuer d'être aussi pessimiste et rude que "La route", c'est dire.
Il fonctionne notamment grâce aux talents des deux acteurs, transcendés par leur personnage et de leur aspiration.
Et que dire de cette fin, si ce n'est qu'elle est cruelle, sans être gratuite. On frôle même le cynisme avec ce plan final, mais on se rend compte que tout cela fait partie d'une vision (très) pessimiste de notre monde, où du moins une anticipation de ce qui nous attend dans les prochaines années, après avoir traversé des crises virales et économiques.
Mais cela est déjà le cas.
14.5/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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