DarkWolf Site Admin
Inscrit le: 20 Mar 2005 Messages: 3799 Localisation: Geekland
|
Posté le: Jeu Juin 25, 2020 2:05 pm Sujet du message: JOKER |
|
|
SYNOPSIS : Le film, qui relate une histoire originale inédite sur grand écran, se focalise sur la figure emblématique de l’ennemi juré de Batman. Il brosse le portrait d’Arthur Fleck, un homme sans concession méprisé par la société.
AVIS : Énorme carton pour la dernière apparition du Joker, jette fois sous la houlette de Todd Philips, le même réalisateur qui nous avait livré sa version des afters avec ses "Very bad trip".
Avec le choix judicieux de prendre comme acteur principal Joaquin Phoenix, il assure un grand moment de cinéma.
Et pour cette version un peu spéciale, puisqu'il s'agit tout de même d'un film se basant sur la genèse du Joker, Philips se rapproche nettement du "Dark Knight" de Nolan, que du personnage de Tim Burton, contextualisation oblige.
Finie donc les origines du Joker tombant dans une cuve de produits chimiques.
Nous sommes face ici à un drame humain, qui débouchera sur l'antagoniste culte que nous connaissons tous.
C'est là que nous faisons connaissance d' Arthur Fleck, un comédien un peu raté qui gagne sa vie dans une agence de clowns, atteint d'un syndrome lui provoquant des crises de fous-rires impromptues et incontrolables, et vivant seul avec sa mère, elle aussi dans un sale état.
C'est pas franchement la joie, et Philips en rajoute une couche en présentant le Gotham d'alors (l'action se passe dans les années 80) au seuil de l'explosion : la lutte des classes est à son paroxysme, et un vent de révolte se profile à l'horizon, pour donner lieu à ce qui semble bien être une guerre civile.
Mais Philips sait que pour créer son personnage, il doit l'inclure dans la mythologie, et ce serait trop facile de mettre un personnage dans son environnement, sans ajouter les interactions nécessaires.
C'est là qu'intervient la famille Wayne, si bien connue. On peut dire que cette famille est cruciale pour le reste de l'intrigue, jouant avec la paternité, le trauma de Bruce enfant assistant au pire cauchemar, etc...
Tout s'assemble ici pour réinventer le personnage, et respectant les bases. Cela fonctionne à merveille, sans la moindre fausse note.
Philips tient aussi à ajouter d'autres personnages importants, comme celui de Robert De Niro, qui mine de rien, va souffler au personnage son "nom de scène".
Dans la même mouvance que Nolan en décrivant un personnage fort dans un environnement puant la corruption et la déchéance, le réalisateur suit la même voix, et ne trahit pas l'atmosphère précédemment développée, au point de s'inscrire sans peine dans cette énième relecture.
Certes, le film a surtout fait parler de lui pour la prestation de Phoenix, absolument terrifiant et habité par le rôle, s'étant investi autant physiquement que mentalement. Cette même maestria qui habite Christian Bale quand il se lance dans une aventure.
15.5/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
|
|