DarkWolf Site Admin
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Posté le: Mer Mai 20, 2020 12:15 pm Sujet du message: VIVARIUM |
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SYNOPSIS : À la recherche de leur première maison, un jeune couple effectue une visite en compagnie d’un mystérieux agent immobilier et se retrouve pris au piège dans un étrange lotissement...
AVIS : Une nouvelle fois, nous avons sous nos yeux un film digne de la "Twilight Zone", avec une idée originale, mise en forme de la plus belle des manières.
En fait, tout commence comme une comédie romantique standard, avec un jeune couple à la recherche de leur premier foyer.
Ils trouvent une publicité leur vantant les mérites d'un petit lotissement, où toutes les maisons se ressemblent.
Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'une fois dans ce lotissement, ils seront pris au piège, et devront suivre des consignes bien strictes.
Voilà de quoi faire un super pitch pour un épisode de la série sus-mentionnée, qui ici va s'étendre pour délivrer une expérience forte sur 96 minutes.
L'arrivée d'un enfant, à la croissance plus qu'étrange, et au comportement troublant (et on vous parle même pas de sa voix en mue constante), va en rajouter une couche, en plus de cet aspect labyrinthique et surréaliste, de l'absence totale d'autres humains, de cette télé qui ne fait qu'émettre d'étranges vidéos, sans compter ces couleurs étranges et ce ciel issu tout droit d'un Magritte.
Mais au delà de cet aspect visuel, c'est surtout l'ambiance pesante qui règne tout du long. Imaginez vous dans un labyrinthe sans possibilité d'en sortir, cherchant jour après jour une faille dans le système, voire une explication.
Le couple composé par Imogen Poots et Jesse Eisenberg nous fait rire à la base (se paumer pour toujours revenir au même endroit), puis cède la place à quelque chose de plus viscéral. Déjà cet enfant non désiré, un capricieux de première aux cris stridents qui vous donneront l'envie de finir votre vie derrière les barreaux (courage aux parents dans cette situation), puis la déchéance du couple, témoin d'un contexte actuel où les familles monoparentale pullulent.
On dénombre bien d'autres critiques sociales (comme la conformité d'une vie à un modèle établi, l'aspect strict de certaines règles et l'impossibilité de s'épanouir ou de clamer sa différence), pour finalement arriver sur cette fin, glauque et cynique, qui n'apportera certainement pas toutes les réponses à nos questions, et c'est sans doute mieux ainsi.
Cel lui permet alors de nous projeter dans un pur cauchemar éveillé, anxiogène, sans le moindre repère, pour s'achever sur une dernière scène quelque peu attendue.
Il va de soi que le film peut-être pour de multiples raisons difficile d'accès, mais quel vent de fraicheur dans un cinéma contemporain galvaudé par les mêmes concepts éculés.
15/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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