DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Vous connaissez l'histoire du flic, de l'oiseau chanteur, de la cinglée et de la princesse mafieuse ?
BIRDS OF PREY (ET LA FANTABULEUSE HISTOIRE D'HARLEY QUINN) est une histoire déjantée racontée par Harley en personne – d'une manière dont elle seule a le secret. Lorsque Roman Sionis, l'ennemi le plus abominable – et le plus narcissique – de Gotham, et son fidèle acolyte Zsasz décident de s'en prendre à une certaine Cass, la ville est passée au peigne fin pour retrouver la trace de la jeune fille. Les parcours de Harley, de la Chasseuse, de Black Canary et de Renee Montoya se télescopent et ce quatuor improbable n'a d'autre choix que de faire équipe pour éliminer Roman…

AVIS : DC Comics tente par tous les moyens de gonfler son univers, face à Marvel et son hémorragie de films coulant sur nos écrans.

Et DC n'a pas vraiment le vent en poupe, essuie quelques déboires ("Suicide Squad"), mais s'accroche aux branches et tente quelques initiatives, comme sortir le premier film de super-héroines...

Ou du moins de badass girls, car ces Birds of Prey seront menées par la déjantée Harley Quinn (Margot Robbie), qui il faut le dire, support la majorité du film sur ses petites épaules, et assure l'aspect déjanté du film tout du long.

Sur ce point, le personnage est fidèle à lui-même, propose du grotesque dans un Gotham assez éloigné de tout ce qu'on avait pu voir, si ce n'est ce court passage avec ACE Chemicals, où on retrouve ce petit côté Tim Burton. Un aspect qu'on aurait aimé retrouver plus souvent dans le film, car hormis les personnages, l'environnement ne se détache pas de ce qui nous est proposé régulièrement.

Et donc, pour les personnages, on a donc droit à la présentation de la fine équipe, qui prendra tardivement le doux sobriquet éponyme.

Le problème, c'est que la narration est hachée comme c'est pas possible, on passe parfois d'une scène à l'autre sans rien comprendre, pour que Harley, cassant le quatrième mur à de multiples reprises, tente de nous expliquer tout cela en recollant les morceaux avec sa voix off par dessus.

C'est pas très lisible à certains moments, mais bon, il faut faire avec, et cela en quelque sorte contribue au caractère déjanté et déstructuré du personnage.

Ses sbires ont moins de valeur à nos yeux, entre la flic rebelle, la pickpocket, la naissance de Black Canary et The Huntress, elles sont pour la plupart sous ou mal exploitées.

Mais que serait un film sans son méchant, ici incarné par Ewan McGregor? L'acteur s'en tire de façon honorable, dresse un personnage tout aussi décalé, et oh combien dangereux.

Un personnage fidèle à l'univers, qu'on imagine sans mal donner du fil à retordre à Batman, le grand absent du film (même pas un petit caméo).

Lui et le Joker manquent à ce film, même si on le sait, il s'articule essentiellement sur la fine équipe féminine.

Sans l'aspect foutoir (qui est certes intrinsèquement lié au personnage central), le film aurait sans doute gagné quelques points. Il se laisse regarder, certes, mais reste encore assez loin du résultat qu'on escomptait.

12/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.

[Fred_OSLB]

Bordélique, schizophrène, hyperactif, violent et acidulé, ce comic strip sur Harley Quinn est à l’image de l’héroïne rebootée par Amanda Conner dans les comics.

N’y cherchez pas de logique, de morale, de fil conducteur, si il y a un seul point commun à développer par rapport au magnifique Joker de Todd Phillips, il se situe exclusivement dans l’incarnation du personnage, que l’excellente et sculpturale Margot Robbie, habitée, sublime de folie, en jouant sur le même registre que Ryan Reynolds lorsqu’il incarne Deadpool (voix off, casse du 4ème mur, cynisme et candeur qui rend immédiatement sympathique).

Pour le reste, la réalisatrice Cathy Yan respecte le cahier des charges d’un blockbuster en mode girl power fait d’explosions, de cascades en slow motion, sans la moindre surprise mais esthétique à souhait.

Les amateurs d’histoire, les spectateurs exigeants et ceux qui découvriront l’héroïne avec ce film resteront sur leur faim ou seront probablement agacés par l’hystérie ambiante.
Mais le fan de Harley sera ravi de retrouver sa reine en live action, plus exubérante et provocante que jamais