DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Sur un campus universitaire, lors des vacances de Noël, des filles de la confrérie sont les proies d'un tueur en série.

AVIS : Disons le d'entrée, on ne va pas être tendre avec ce film, remake d'un classique de 1974 qui avait déjà eu droit à une relecture, très gore, en 2006.

Alors pourquoi tant de haine? Et bien parce que le film en est rempli, et sert de justificatif pour envoyer un discours pro féministe très, voire trop, extrémiste.

Et ce n'est pas parce que un homme critique un film ouvertement féministe qu'il est contre la cause, humilié de sa petite personne et de son statut de mâle alpha blessé dans sa fierté.

Non, ici le problème est tout autre. Le film débute et termine avec une groupe de jeunes femmes qui rabaissent les hommes perpétuellement, et dont la majorité des représentants à l'écran sont des salauds de première.

On est bien évidemment touché par le sort de l'héroïne (Imogen Poots), mais les dialogues sont calibrés pour humilier la condition masculine, résumée ici aux pires représentants, quitte à faire dans la généralité.

Et cela va durer tout le long du film, oubliant qu'il est à la base un slasher. Donc si vous venez pour un film d'horreur, un slasher : OUBLIEZ!!!

Meurtres sans saveur, hors-champ, censurés pour avoir un PG-13. Pa de stress, pas d'intrigue, même pas de surprise car tout est dit dans la bande-annonce, tant le film ne s'épargne pas de jouer avec une once de subtilité.

Ou du moins c'est ce qu'on pense, quand arrive le dénouement final qui n'a plus rien à voir avec l'original ou son remake, et qui prête à rire tant on sent la galère pour trouver une justification à tout ce bordel.

La réalisatrice Sophia Takal tente de défendre une cause, le féminisme, et cela est noble. Mais elle aborde le sujet d'une telle façon, et dans une telle conjoncture, qu'elle fait précisément ce qu'il ne faut surtout pas faire!

C'est le même constat que pour le récent remake de "Charlie's Angels" : certaines personnes n'ont pas compris que la meilleure façon de livrer un combat, en l’occurrence ici le patriarcat, c'est de ne pas céder à la faciliter, employer la même bassesse que son ennemi, et au contraire relever le niveau pour faire preuve de plus de discernement et d'intelligence. Répondre par le mépris au mépris n'a jamais été une bonne idée.

D'ailleurs, la phrase la plus censée du film est lancée par Simon Mead, qui souligne d'ailleurs le plus gros problème du film (et qui était aussi valable pour "Charlie's Angels" cuvée 2019 : inverser les rôles, et alors le film se montre d'un machisme absolu, à vomir).

Le constat final est des plus tristes : sous couvert d'un remake, le discours nauséeux peine à fonctionner, et pire encore, ne dessert pas du tout le féminisme. Il y avait pourtant à faire, les rôles de femmes fortes sont nombreux (premier en tête, "The Descent" avec sa relecture cachée). Et toute l'intrigue du film pâtit de cette volonté de casser du masculin à tout bout de champ, si bien que la lassitude l'emporte, et qu'on a plus l'impression de voir une scénariste s'en donner à coeur-joie dans les représailles contre l'homme, fatalement un violeur avéré.

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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.