DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Fév 03, 2020 12:08 pm Sujet du message: DOOM ANNIHILATION |
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SYNOPSIS : Adaptation de la fameuse licence vidéoludique créée par le studio ID Software, cette nouvelle version de Doom voit le sanglant périple d'un groupe de Marines de l'Espace répondre à un signal de détresse envoyé depuis une colonie martienne. Une fois sur place, ils découvrent alors que la colonie est en réalité envahie par des créatures démoniaques tout droit sorties de l'Enfer...
AVIS : Cette adaptation n'est pas partie sous les meilleures auspices, après une bande -annonce suscitant la haine farouche des fanboys...
Faut dire que le public vidé est exigeant, et DooM représente un monument à ne pas dénaturer.
Car le jeu vidéo d'ID Software est le père de nombreux FPS, même s'il ne fut pas le premier à oir le jour.
Titre brutal, gore, sans répits, DooM a conquis une majorité de joueurs, et prouve encore son engouement avec des jeux qui continuent d'exploiter la licence.
On a connu une adaptation en film en 2005, avec Dwayne Johnson, qui était un peu bancale, a pas trop bien vieilli, mais avait quand même une once de budget.
La version filmée de 2019 n'a malheureusement pas eu les mêmes grâces, et cela saute aux yeux : décors kitchs, dignes des films d'horreur couloir des années 80/90, piètres acteurs, et maquillages laissant à désirer.
Le DooM Guy laisse place à une femme lieutenant, avec un passif pas glorieux, comme dans tout film du genre. Elle et son équipe vont se retrouver dans une base abandonnée sur Phobos, puis vont comprendre ce qui se passe dans ce complexe.
Le réalisateur Tony Giglio repompe ouvertement Aliens, avec une intrigue très proche du film de Cameron (on va chercher les survivants, on les trouve, agression, repli et contre-attaque avec le matos du coin), sans compter la fameuse scène du pilote et du cockpit (pilote au look de Covenant).
L'aspect cheap est rédhibitoire, impossible de voir une relecture de DooM face à ce low budget, alors que pourtant les références sont là (les clés, les fameux noms des développeurs, et même un certain Blazkowicz).
Les combats sont mous, pas trop de gore à part des gorges bien arrachées, mais le gros problème, c'est que DooM, c'est avant tout un bestiaire issu des enfers, avec des monstres différents, des imps aux zombies en passant par les barons de l'enfer.
Dans Annihilation, on dénombre les zombies classiques à la teinte bleutée, et les imps, pas vraiment convaincants avec leurs boules de feux développées à partir de Studio Developer 2...C'est tout! Si on fait abstraction de la fin, on n'a que cela à se mettre sous la dent, là où le film de 2005 se montrait bien plus généreux.
Cette adaptation n'est donc pas à retenir : elle exploite certes le contexte, mais se vautre dans la qualité visuelle et la richesse de son contenu. DooM mérite mieux, et c'est dommage de la retrouver cantonnée à une adaptation en série pseudo B pour finir en film digne de Uwe Boll. Pour autant, le film n'est pas une purge, et sait emporter son spectateur. C'est juste que l'esthétique du film trahit ses intentions, et que le résultat est plus proche d'un film amateur que d'une superproduction.
Imaginons un instant une adaptation digne de ce nom, avec le DooM Guy, des décors dignes de ce nom, et de l'action non stop. C'est possible. On a vu récemment des films pousser la violence à son paroxysme (le dernier Hellboy était généreux), où donner dans des décors dignes de ce nom (bah encore Hellboy).
Gageons qu'un producteur sente l'opportunité de donner à DooM sa vraie adaptation, celle qu'il mérite. En attendant, on replongera volontiers dans les anciens et récents jeux, on est sûrs de ne pas être déçus.
06/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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