DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Jan 06, 2020 9:35 am Sujet du message: WHO'S WATCHING OLIVER? |
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SYNOPSIS : Oliver, un jeune homme légèrement instable, part à la conquête de l'amour. Mais il a une certaine façon de concevoir les rencontres amoureuses, chapeautées par sa mère qui lui dicte généralement comment dépecer ses petites amies.
AVIS : Ce "Who's watching Oliver" laisse un goût amer en bouche.
Il tente de nous dégoûter à de multiples reprises, en exploitant la recette du quidam devenant le pire des tueurs, et tout ce qui peut être malsain.
On pense notamment à "Henry", un grand classique qui nous permettait de suivre cet homme et ses pulsions morbides.
Oliver, c'est un peu le même genre, la caricature en plus. On découvre ce jeune homme pas spécialement attractif, un peu (voire même beaucoup négligé), très limité dans sa communication le dressant un peu comme un autiste.
Oliver vient donc seul, avec un chat qui n'est pas le sien, et sa mère, ou plus précisément avec un PC lui permettant de chatter avec sa mère et de communiquer en live.
On comprend rapidement que cette dernière a dégusté avec les hommes, et rejette maintenant la faute sur les femmes, fruits de la tentation.
Oliver va donc suivre cette petite voix (qui ressemble plus à celle d'une vielle acariâtre alcoolique), lui dictant de se rendre en boîte, de ramener une fille chez lui, de la droguer, de la sodomiser (si si!!!) et de la couper en morceaux, le tout face à l'écran et sa mère balançant des jurons au visage de la pauvre fille prise au piège sur la table de la cuisine.
Mais pour déjouer une certaine redondance, on a droit à une pseudo histoire d'amour, où Oliver rencontre dans un parc une superbe jeune femme, follement éprise de lui.
On alterne alors entre les phases de jour, un poil soporifiques, d'Oliver et de sa dulcinée, et les soirées festives de monsieur devenant le boucher du quartier, agitant sa saucisse devant ses grosses cochonnes qui vont finir en boudins.
Et le film ne va pas loin dans le trash, là où on s'attendait à un possible festival de gore et de torture-porn malsain. C'est pas plus mal d'un côté, c'est même intelligent (ou économique), mais cela n'empêche pas l'ensemble d'être trop vacillant d'un point de vue consistance.
Il faut dire que Oliver est repoussant, et rien, même pas un petit côté second degré, vient alimenter le personnage qui n'est qu'un homme n'ayant pas coupé le cordon avec sa mère (mais il le fait très bien avec les autres).
Finalement, on ne sait plus trop quoi penser de ce film : ni fun, ni sérieux, ni engagé, ni décomplexé, il ne fait qu'alterner deux phases mettant en valeur la dualité habitant Oliver qui sera mise à jour dans sa fin (et bien voir le film jusqu'au bout, si vous y arrivez).
05/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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