DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Conor a de plus en plus de difficultés à faire face à la maladie de sa mère, à l’intimidation de ses camarades et à la fermeté de sa grand-mère. Chaque nuit, pour fuir son quotidien, il s’échappe dans un monde imaginaire peuplé de créatures extraordinaires. Mais c’est pourtant là qu’il va apprendre le courage, la valeur du chagrin et surtout affronter la vérité…

AVIS : Il n'a vraiment pas de chance ce petit Conor (Lewis MacDougall) : sa mère (Felicity Jones) est gravement malade, et il est pris comme tête de turc à l'école.

Il se réfugie alors dans un monde qui semble être imaginaire, où l'arbre arborant la colline voisine prend vie et se transforme en Groot géant, un peu plus prolixe (et dôté de la voix de Liam Neeson).

Ce géant lui propose un marché : il va lui raconter trois histoires, suite à quoi Conor devra lui en raconter une, la dernière de leur relation.

"A monster calls" alterne alors les contes narrés, sous la forme d'animation de très bonne qualité, avec une touche atypique, et les déboires de Conor, sous la tutelle de sa grand-mère (Sigourney Weaver) qui n'est pas prête à céder à ses caprices, et ses camarades de classe le matraitant durant les pauses.

Clairement, le film n'est pas une ode à la joie : on y traite de sujets graves (comme la maladie ou le harcelement scolaire) et on comprend pourquoi le jeune garçon se réfugie dans un monde qu'on suppose imaginé de toute pièce par son imagination, tentant de leui faire prendre raison sur l'état de sa mère, mais aussi de ne plus se laisser faire par ses camarades (si on peut les appeler comme cela).

La force du film, c'est sa forme, si son fond est en quelque sorte téléphoné. Les effets spéciaux nous en mettent plein la vue, et le monstre est dôté d'un design et d'une animation renversants.

On retrouve un peu de l'univers de Guillermo Del Toro, mais aussi du studio Weta Workshop. C'est visuellement impressionnant, et cela permet de donner toute la dimension nécessaire au voyage dans un monde fantastique.

"Quelques minutes après minuit" est donc un beau film, dont le seul reproche serait sans doute de tirer un peu trop sur la corde de l'émotion, en apitoyant le personnage principal de redoutables épreuves.
Il n'empêche que le film réussit à nous toucher par son message, enjolivé par une technique irréprochable.

14/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.