DarkWolf Site Admin

Joined: 20 Mar 2005 Posts: 4046 Location: Geekland
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Posted: Wed Jul 10, 2019 11:51 am Post subject: HORSEHEAD |
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SYNOPSIS : Depuis son enfance, Jessica est hantée par des cauchemars récurrents dans lesquels elle est poursuivie par une mystérieuse créature à tête de cheval appelée HORSEHEAD. Dans l’espoir de retrouver la paix, Jessica a entamé des études de psychophysiologie des rêves. Suite au décès de sa grand-mère maternelle, Jessica est contrainte de retourner dans la maison familiale. A son arrivée, elle découvre que son aïeule défunte reposera dans la chambre mitoyenne de la sienne durant la veillée mortuaire... Après une première nuit agitée par un nouveau cauchemar, Jessica tombe subitement malade. Clouée au lit par une forte fièvre, la jeune femme décide d’utiliser son état léthargique pour expérimenter le RÊVE LUCIDE et essayer ainsi de prendre le contrôle de ses cauchemars, une pratique dangereuse dont certains ne se remettent jamais. Jessica évolue alors dans son propre monde onirique. Elle mène l’enquête afin de découvrir le mal qui la ronge elle et sa famille depuis des générations. Elle devra aussi affronter une dernière fois le maléfique HORSEHEAD.
AVIS : Si vous souhaitez voir un film qui sorte des sentiers battus, qui vous invite à un univers onirique, et bien "Horsehead" pourrait vous plaire, avec tout de même quelques réticences.
Nous découvrons Jessica, une jeune femme de retour chez elle en France, où tout le monde parle anglais (oui, le film est français, beaucoup d'acteurs aussi, mais on parle anglais, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise...on va pas paraphraser les Inconnus et leur Biouman : "c'est pour l'exportation").
Donc Jessica rentre chez elle, ambiance tendue, elle retrouve sa mère, son beau-père, et ce qui reste de sa grand-mère.
Elle tombe vite malade, et décèle dans ses rêves une sorte de message, avec une clé, gardée par une créature avec une tête de cheval (d'où le titre du film, merci Captain Obvious).
De là, "Horsehead" nous balance dans un délire singulier, où l'univers de Clive Barker rencontre celui de du cinéma italien bis des années 80, Mario Bava et Dario Argento en tête. Il hérite d'ailleurs de quelques passages bien crades, soyez donc avertis que le certains passages seront généreux en moments glauques, voire gore.
L'esthétique du film est très prononcé, de même que la bande-son, étonnante. Le film flirte avec le côté malsain, comme le personnage de Winston (incarné par Fu'ad Ait Aattou), qui pourrait s'y méprendre avec Pinhead et ses psalmodies.
Les images renvoient une symbolique forte, bien évidemment, avec parfois un décor minimaliste où une baignoire jonche sur un plan noir total, où le biblique se fait un peu malmené, le tout dans des contrastes saisissants de rouge et de noir. Et les décors renforcent cette idée, la vieille bâtisse en imposant et se révélant aussi être un facteur de stress supplémentaire.
L'interprétation n'est pas en reste, avec en tête d'affiche la jeune Lilly-Fleur Pointeaux, mais aussi des habitués du genre, comme Vernon Dobtcheff ou Philippe Nahon, mais aussi une surprise comme Murray Head.
En fait, le plus déstabilisant dans ce film, hormis son design atypique mais cohérent, c'est son récit. En effet, tout n'est pas vraiment clair dans cette histoire, et comme on parle bien évidemment de rêves, cela sous-entend que la suggestion et l'interprétation ont une part importante à jouer. Chacun ira donc de sa propre conclusion, le film ne prenant pas l'opportunité de nous dire précisément ce qui en est. C'est peut-être pas plus mal, mais on peut aussi ressentir de la frustration.
13/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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