DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Après sa défaite face au Master IP, Cheung Tin Chi tente de recommencer sa vie avec son jeune fils à Hong Kong, au sein d'un bar destiné aux expatriés dont il est le propriétaire. Mais peu de temps après, il replonge dans ses anciens travers...

AVIS : un joli casting pour ce spin-off d'IP Man, film d'arts martiaux sur le Wing Chun, un technique liée à Bruce Lee.

On retrouve donc Michelle Yeoh, Dave Bautista, Tony Jaa et Jin Zhang, des acteurs connus pour un certain talent dans les arts martiaux ou aux capacités physiques impressionnantes.

L'histoire se déroule en Chine, durant la première partie du 20ème siècle. On retrouve une domination britannique, et une forme de racisme entre les deux camps.

Dans ce contexte, Cheung Tin Chi, après avoir perdu un combat contre maître IP, décide d'arrêter les arts martiaux et de développer une droguerie, ce qui lui permettra en même temps de s'occuper de son fils.

Mais rapidement, les choses se corsent quand il vient en aide à une jeune femme, battue par des mafieux. Ses compétences vont alors lui permettre de retourner la situation, tout en le mettant sur la liste potentielle des gens gênants pour les petites besognes des truands. S'ensuit alors une escalade de violences, donnant suite à des combats, pour qu'enfin on découvre une sombre affaire de trafic de drogues, aux conséquences désastreuses.

Le réalisateur Woo-Ping Yuen est bien connu pour avoir participé aux chorégraphies des films Matrix, puis de nombreux autres américains ou européens. Sa maîtrise des arts martiaux est retranscrite ici dans de singuliers combats, nerveux et saisissants par l'impact des corps.

Seul bémol, on retrouve encore un peu trop de câbles, pour un résultat parfois fantaisistes. Voir un homme capable de défier la gravité devient complexe quand d'autres films récents se démarquent justement en proposant des combats sans artifice, du brutal à l'état pur.

On sent ici ce sentiment de donner du spectaculaire, mais la crédibilité en prend un coup durant quelques scènes.

Heureusement, le film n'est pas qu'une succession de combats, et propose une intrigue un peu plus dense, dans une reconstitution si possible fidèle de cette époque.

un autre point un peu regrettable, c'est le rôle de Tony Jaa, sous exploité avec un rôle ambigu. Par contre, que dire de Dave Bautista, dont la carrure ici permet à certains combats de trouver un souffle épique.

Si notre homme est aussi affiché comme producteur, il s’octroie un rôle un peu particulier.

Léger spoiler, il figure donc comme un des rares étrangers en Chine durant le film, les autres étant fonctionnaires de police, et contrôlant avec une main de fer la région.

Mais on constate graduellement que l'étranger (le non-chinois) n'est pas digne de confiance. S'il avait été possible de nuancer ce propos avec un personnage supplémentaire moins vénal, ça n'aurait pas fait de mal au film qui souffre d'une légère intolérance aux peuples non-chinois. On sent comme une volonté de régler ses comptes avec les colonialistes, mais après, on peut facilement voir le mal partout.

Quoi qu'il en soit, ce film dispose de sérieux atouts, mais aussi de petits défauts qui viennent ternir l'ensemble. Cela reste un film d'arts martiaux correct, mais pas de quoi devenir une référence contemporaine.

12/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.