DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Sofia est une jeune Roumaine qui rêve de venir actrice. Un soir, elle rencontre Gabriel dans une boîte de nuit. Ce dernier se présente comme un producteur et veut lui faire passer un casting pour une émission télévisée qu'il tourne en Italie. Mais quand Sofia arrive sur le lieu du casting, elle réalise avec horreur qu'elle a été vendue à un proxénète.

AVIS : Bon, on sait d'emblée en lisant le synopsis que le film ne va pas faire dans la dentelle, et va nous plonger dans un pur cauchemar aux relents réalistes. La bonne nouvelle, c'est qu'on retrouve au casting plusieurs noms connus, comme Danny Trejo, Michael Madsen, Daniel Baldwin ou Mischa Barton. Pas des têtes de gondoles, mais des acteurs confirmés, dont certains ont tournés avec les plus grands.

Mais le rôle principal est décerné à Francesca Agostini, une jeune actrice italienne à la beauté marginale, avec quelques airs d'Asia Argento.

Nous la découvrons dans sa vie morose, souhaitant devenir une star de télé réalité. Un abus de confiance et la voilà à faire le trottoir avec de maigres chances de sortir de cette impasse. Hormis une autre prostituée, la jeune femme ne peut quasiment faire confiance à personne, et ses différentes tentatives de s'en sortir vous la mener vers une destinée des plus glauques, en tournant dans un snuff movie.

Fort heureusement, le film se veut pudique, et n'est pas une surenchère de sexe ou de gore frôlant le torture-porn. C'est avant tout un drame, et la façon de filmer très européenne (même si le casting pouvait laisser supposer tout autre chose) l'éloigne de films voyeuristes qui misent sur la forme au détriment du fond. Là encore, l'affiche laissait supposer tout autre chose.

Il traite bien évidemment de sujets graves, de la condition de la femme comme objet, des violences qu'elles subissent chaque jour, jusqu'au point de non retour, où comme des animaux plus rentables, elles sont envoyées à l'abattoir. On ne serait même pas étonnés de voir à la fin du film un "basé sur des faits réels", tant le film est pesant et cohérent dans un certain sens.

Il est même touchant, à l'image du personnage incarné par Alessia Navarro (un femme au passé trouble qui cherche le réconfort pour oublier ses pulsions liées à ses précédentes fonctions dans l'armée).

"Hope Lost" n'est clairement pas un film tout public, il se classe dans les oeuvres témoignant de certains événements dans notre société, les plus cruels, pour en faire une fiction qui tente de se rapprocher un peu de la réalité, tout en prenant quelques raccourcis pour des raisons liées au suspens et à la montée graduelle de l'horreur.

On peut certes déplorer un jeu d'acteurs et des scènes tournées de façon pas très professionnelles, ne permettant pas de ressentir et de prendre en pleine face l'intensité du message (certains passages auraient pu être plus réussis, pour témoigner de l'atrocité dans la réalité de certains actes abjects).

Bien loin d'un "Serbian Movie" et plus proche d'un "8mm", "Hope Lost" aurait mérité plus d'attention.

12/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.