DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Dans un avenir où l'intimité est abolie, un enquêteur se penche sur le profil d'un tueur en série qui a été effacé de tous les enregistrements visuels.

AVIS : Sur le papier, un projet ambitieux, digne des meilleurs romans de S.F. et d'anticipation.

Sur pellicule, c'est un peu une déception.

On avait pourtant tout pour faire un film d'envergure, capable de captiver et de soulever des questions existentielles, ou plutôt d'actualité.

Avec Clive Ownen et Amanda Seyfried en tête d'affiche, deux valeurs sûres, deux sex-appeal mais surtout deux bons acteurs, taillés pour le rôle.

L'intrigue nous projetant dans un monde proche du nôtre, avec des inspecteurs capables de lire la moindre information vous concernant à n'importe quel moment de votre vie, même les plus intimes, a de quoi faire grincer les dents.

On retrouve bien évidemment ces références à "1984" de George Orwell, mais aussi d'autres œuvres similaires, comme "Minority Report" ou "Time Out" (aussi avec Amanda Seyfried).

Mais une autre référence vient aussi nous faire une petite tape sur l'épaule : "Equilibrium".

On retrouve à peu près le même cheminement (des agents chargés de faire le ménage dans la population, dans un univers ultra glacial, visuellement et psychologiquement).

Seulement voilà, "Anon" est une version soft, sans ultra-violence ou action débordante. Il vient se placer comme outsider d'un bon vieux polar avec un inspecteur chargé de mener une enquête, avec la femme fatale que tout accuse, et bien des rebondissements.

Alors il est où le problème? Il vient du fait que le rythme du film est extrêmement lent, et que le scénario tente de nous faire digérer trop d'informations d'un coup, se révèle parfois complexe au point de ne plus savoir s'il tient la route ou s'il n'est pas truffé d’invraisemblances.

Il méritait un meilleur travail sur l'univers proposé, ses dérives, et les relations entre les individus. On arrive souvent au vieux cliché concernant l’inspecteur et la perte d'un être cher.

Si en plus la lenteur constante du métrage vient vous donner quelques coups dans les rotules, ça le fait moyennement.

Voilà donc pourquoi cet "Anon" peut être une déception pour certains, alors qu'il disposait pourtant de sérieux atouts pour devenir une petite référence du genre.

05/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.