DarkWolf Site Admin
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Posté le: Mer Avr 24, 2019 8:54 am Sujet du message: THE POSSESSION OF HANNAH GRACE |
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SYNOPSIS : Une ex-policière déchue en désintoxication accepte un travail dans la morgue de l'hôpital où elle se soigne. Un jour, un corps sévèrement mutilé lui est confié. La jeune femme assiste alors à une série de meurtres qui la conduira à affronter une entité démoniaque.
AVIS : Hannah Grace / Jane Doe même combat?
S'il est vrai que les deux films partent avec le même postulat (le corps d'une femme débarquant dans une morgue, et tout part en sucette), les deux ont une identité propre. Jane Doe était étonnant, et nous distillait un suspens glauque, pour nous faire quelques révélations sur son identité au fur et à mesure, le tout dans une ambiance très Carpenter.
Pour Hannah Grace, peu de surprises : on est face à un exorcisme qui a mal tourné, comme le montre cette introduction faisant passer l'exorciste pour un film petit budget (mais qui réussissait pourtant à nous glacer le sang, si on le voyait étant ado).
De gros moyens mis en place, c'est violent et visuellement fort. La suite est un prétexte pour jouer au chat et à la souris, entre un macchabée savant encore marcher façon contorsionniste, et une jeune femme flic en "stage", réhabilitée suite à un incident ayant causé la mort de son collègue.
Ça fait un peu cliché, cette femme forte ayant fauté, et devant combattre ses peurs pour venir à bout de cette entité. C'est Shay Mitchell qui s'y colle, après s'être fait remarquer dans la série "You".
Ici, on part donc en territoire connu, à savoir une présence maléfique s'amusant à terrifié un pauvre quidam, et à aligner les victimes, du vigile irascible à la copine, etc.
Sur ce point, le film n'innove guère, et n'arrive pas précisément à nous faire peur. Tout est un peu trop téléphoné, comme le coup de l'éclairage sur le toit, ou encore cette personne prostrée dans l'ombre.
Les clichés sont nombreux, et exploité ici jusqu'au bout. Par contre, l'esthétique du film est un point important, et donne ici au film un certain cachet, voire toute son originalité.
Que dire de cet édifice, l’hôpital de Boston (le Boston Metro Hospital pour être précis), un immense cube de béton à la forme atypique et glaciale, renfermant en son sein une morgue des plus étonnantes, sorte de cathédrale high-tech où la hauteur sous plafond n'a d'égale que la singularité de son agencement.
Cela donne bien évidemment un certain cachet au film, qui ne s'en serait pas aussi bien sorti s'il ne bénéficiait d'un tel décor.
C'est dommage d'en arriver au point où un film nous marque plus pour son décor que pour son intrigue.
Ceci étant dit, cette possession d'Hannah Grace n'est pas non plus une purge. Il se laisse regarder, mais manque cruellement le coche. De même, on nous épargne pas avec cette fin si prévisible, un grand classique du genre.
S'ils nous pondent une suite, ils ont intérêt à nous étonner.
11/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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