DarkWolf Site Admin
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Posté le: Mar Avr 09, 2019 10:53 am Sujet du message: MERMAID, LE LAC DES ÂMES PERDUES |
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SYNOPSIS : Alors qu’il profite d’une baignade nocturne dans un lac, Roman fait la connaissance d’une étrange inconnue qui cherche pourtant à le séduire. Depuis cette rencontre, le jeune homme semble avoir contracté une maladie rare et des évènements surnaturels liés à une légende familiale font leur apparition. Sa fiancée Marina va tout faire pour le libérer de cette malédiction ancestrale. Son amour sera-t-il assez fort pour le sauver ?
AVIS : Il ne faut pas sous-estimer les russes, capable ces derniers temps de nous livrer des films de science-fiction, fantastique ou d'horreur plutôt convaincants.
"Mermaid" reprend donc la mythique créature de l'odyssée, et l'adapte à notre époque. Pas trop difficile, car il s'agit toujours d'une créature d'apparence humaine, généralement une femme, qui va séduire des hommes pour mieux les piéger.
L'avantage du film, c'est de délaisser un certain appétit de la créature pour des motivations plus sentimentales, basées sur une malédiction suite à une déception sentimentale. Une créature condamnée à errer dans les limbes tant qu'elle n'aura pas connu le vrai amour, en quelque sorte.
Cela donne droit à un jeune couple qui va donc se frotter à cette bestiole, et comme dans tout bon film d'horreur, ils vont devoir trouver les origines, ce qui leur permettra de trouver le point névralgique de la créature, et ainsi la combattre dans les meilleures conditions.
Franchement, ça pouvait le faire, même s'il faut le reconnaître, ce pitch, on l'a vu plus d'une fois (surtout avec les films d'horreur asiatiques comme "Ring").
Mais malheureusement, le film prend trop ces aises et n'arrive pas à insuffler un rythme régulier pour nous captiver. Peu d'angoisse, alors que pourtant, la créature a de quoi faire peur. Pas de gore malgré un arsenal buccal conséquent.
Vouloir provoquer la peur avec une simple flaque d'eau, c'était le bon pari : quelque chose qui nous parle, l'eau pouvant aussi former un reflet, mais cet aspect est trop peu exploité, et on nous offre quelques jumpscares foireux avec cette sirène le temps de quelques secondes, comme le pote qui vous fait peur en vous tapant dans le dos, et se barre illico.
On aurait voulu voir cette bestiole ramper sur le sol, attiser notre peur de finir entre ses mâchoires. C'est juste ici une attraction Disney.
De plus, l'histoire (avec le père en arrière-plan) n'a rien d'exotique pour nous donner envie d'avoir peur pour nos gentils amoureux.
Encore une fois, l'esthétisme du film l'emporte sur son aspect narratif, qui aurait dû être plus peaufiné.
06/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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