DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Les origines d’un héros malgré lui, dont le destin est d’unir deux mondes opposés, la terre et la mer. Cette histoire épique est celle d’un homme ordinaire destiné à devenir le roi des Sept Mers.

AVIS : DC tente de rattraper son retard en présentant un par un ses super-héros issus de la Justice League.

Après Batman et Superman, Wonder Woman, et en attendant le film de "Cyborg" et de "Flash", nous voilà donc avec ce chez Aquaman, incarné par Jason Momoa.

C'est James Wan qui s'y colle, délaissant un peu le genre horreur après les "Conjuring" et "Insidious".

Son approche pour "Aquaman" peut laisser perplexe, car comme pour "Thor : Ragnarok", l'idée est ici de mettre un héros dans un environnement haut en couleurs, fourmillant de détails avec un petit côté rétro.

En l’occurrence ici, l'aspect rétro tend plutôt vers le kitch. Si la bande-son met un peu la puce à l'oreille au tout début, il ne faudra pas plus d'une heure (sur deux) pour constater que Wan envoie son film dans un côté décalé qui correspond certes au personnage, mais contrairement à un Batman ou un Superman qui ont eu droit à une version Dark, ici c'est la foire du trône : humains habillés en spandex pouvant parler sous l'eau (comme Patrick Duffy jadis), couleurs flashy (l'occasion de régler sa télé une bonne fois pour toute), sans compter la chevauchée à dos de requin, un grand classique.

C'est donc surtout visuellement que le film accroche, l'intrigue étant elle bien moins relevée (le fils illégitime qui réclame le trône, ça sent le Jean Neige pas loin). Notre cher Momoa, toujours prêt à balancer une bonne petite vanne sera accompagné par Amber Heard, soit la plus bonasse des actrices actuelles (et pas bonnasse, petits canailloux!!!).

On retrouve aussi au casting des têtes connues, comme Patrick Wilson, Willem Dafoe, Nicole Kidman et même Dolph Lundgren.

Si le film possède donc d'indéniables qualités, il "pêche" sur certains points : Wan a tenté de modéliser certains acteurs pour les rendre plus jeunes, comme c'est le cas pour Temuera Morrison, ou Willem Dafoe. Si pour ce dernier ça rend plutôt bien, pour Morrisson, on se rend vite compte de la supercherie. Ca casse un peu le schmillblick.

Ensuite, le film est quand même long, mais là c'est du purement subjectif. Car si vous entrez dans le film à 100%, vous n'allez pas voir le temps passer. Wan fait encore une fois preuve de talent pour nous conter cette histoire sans temps mort (ou presque), et jouer la carte du dépaysement, quitte à se prendre durant quelques scènes pour Indiana Jones.

Par contre, si vous trouvez que le film en fait parfois un peu trop et n'est pas sincère (voire proche de la parodie), alors là oui, vous allez en quelque sorte décrocher à plusieurs reprises.

Rien de bien méchant certes (pas de quoi lâcher la télécommande et aller au lit), mais on se demande quelle orientation va prendre la suite annoncée pour 2021. On n'est pas contre un peu plus de sérieux.

12/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.