DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Un yaourt susceptible, des soldats lycanthropes, des robots déchaînés, des monstres-poubelles, des chasseurs de primes cyborgs, des araignées extraterrestres et des démons de l'enfer assoiffés de sang : tout ce beau monde est réuni dans 18 courts d'animation déconseillés aux âmes sensibles.

AVIS : Tom Miller et David Fincher s'unissent pour livrer 18 sketchs relatifs à l'amour, à la mort, et aux robots. Une ode pour la plupart à la S.F., aucun des sketchs n'étant attaché à un autre, mais tous partent du principe la mort, l'amour et la technologie fusionnent le temps d'un instant.

D'une durée approximative de 6 à 18 minutes, on retrouve de tout, de l'histoire de lycanthropes aux vampires, à l'invasion d'extraterrestres, à des paradoxes temporels liés à Hitler, des yaourts gouvernant le monde, des légendes asiatiques, etc.

Bien évidemment, une certain inégalité flirte. Certains sketchs sont visuellement impressionnants (quand le photoréalisme est poussé à son paroxysme, comme dans "L' avantage de Sonnie", "Une guerre secrète", "Lucky 13" ou "Derrière la faille"), partent dans des délires visuels hors normes ("L'Œuvre de Zima", ou l'étonnant "Le Témoin"), font dans l'animation classique mais généreuse ("Bonne chasse", "Un vieux démon" et "Les Esprits de la nuit")...

Dans l'ensemble, c'est toujours un plaisir visuel, quelque chose qui vous frotte la rétine, un souci du détail, quelques références (le coup de LV-426 dans "Le Coup de main"), voire de la référence à la pop culture sans limite comme dans l'excellent "Les Trois Robots", qui commence comme un énième film de Terminator pour se conclure sur une note cynique...et des chats.

Tant de références, de talent, de beauté artistique, forcément, on ne peut qu'être scotché si on est un tant soit peu Geek ou Nerd sur les bords.

Ne le cachons pas, Miller et Fincher s'adressent à un public en particulier, et font mouche. Difficile alors de rester objectif, tandis que certaines critiques se dressent vis à vis du fond, la forme pouvant difficilement être attaquée.

Bien évidemment, définir un univers en si peu de temps, c'est difficile, bien évidemment, certains sketchs peuvent paraître anecdotiques, avec le fameux ("C'est tout???").

Alors oui, des gens pourront penser qu'une idée ne fait pas tout, mais pour d'autres, on voit plus loin que cela. Prenons par exemple une histoire toute simple et basique comme "Le Coup de main".

En l’occurrence, pas grand chose à signaler, mais si on voit plus loin, on voit un court parlant de solitude, de sacrifice, de doutes, à l'image de "Gravity".

Chaque sketch a sa place dans cette anthologie. Il faut savoir juste prendre le temps de les déguster les uns après les autres, comme des chocolats dans une boîte. Ici, peu d'indigestion, mais de beaux souvenirs en tête.

18.5/20
_________________
Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.

[DarkWolf]

Suite au succès de la première saison, une suite sous forme de nouvelle saison a vite été annoncée.

Et concernant cette dernière, et bien un sentiment quelque peu mitigé fait son apparition.

Le format reste toujours le même, avec 8 sketchs de durée variable (entre 7 et 19 minutes, pour une durée totale estimée à 1h50).

Chaque histoire est toujours indépendante des autres, et s'efforce de mettre en valeur l'amour, la mort, et les robots.

Sur ce point, certains sketchs sont totalement à l'ouest, et proposent des intriguent quelque peu incompréhensibles pour ce format, à l'image du segment 05, se situant dans un train perdu au milieu de nulle part, le 06 anecdotique mais tout aussi hors sujet (sur la magie de Noël), comme le dernier (en hommage à Gulliver).

Les vraies claques se positionnent au segment 03, avec une ambiance Blade Runner et une solution radicale pour la natalité, et le 04, d'une beauté visuelle sidérante, quoique certains personnages en deçà d'autres.

D'ailleurs, le quatrième segment pourrait à lui seul donner le là aux autres, tant il combine une technique irréprochable, une animation étincelante (et bien gore), et l'union des thèmes en adéquation avec le titre de la série.

Vient juste derrière le segment 07, plus anecdotique, et moins bluffant car ayant recours à un acteur réel (Michael B. Jordan)pour la modélisation du héros, qu'on se demande même qu'elle est l'utilité d'avoir recours à une modélisation si ce n'est pour avoir le même résultat à l'écran pour des millions d'euros en plus.

Une saison qui peut diviser, car on a l'impression que certains segments n'ont pas leur place ici, mais plus dans un film à sketchs comme Creepshow. Idem pour les intrigues, qui se focalisent sur une idée toute simple, parfois sans chute pour amorcer ou désamorcer l'ensemble (le fameux : "tout ça pour ça!!!).

On espère de tout cœur que ces points seront corrigés pour une hypothétique saison 3, qui remettra fièrement son étendard brodé de robots, de têtes de morts et de coeurs en haut du pavillon.
_________________
Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.

[DarkWolf]

Troisième et dernière saison (pour le moment) de Love Death + Robots, proposant de nouveau des courts métrages de S.F. teintés d'horreur pour la plupart, toujours dans un style puisant dans l'animation plus ou moins traditionnelle.

Pour cette nouvelle vague de 9 épisodes, à la durée variable, vous allez trouver de tout : du zombie, des expériences ayant mal tournées, des rats squattant une ferme, des divinités face à l'humain...et nos chers petits robots vu précédemment.

Tous les épisodes ne se valent pas, certains restent anecdotiques, d'autres abusent du photoréalisme mais sont plutôt vides, tandis que certains brillent par le message qu'ils transmettent, même si le visuel n'est pas transcendantal.

Cependant, difficile de bouder une nouvelle fois son plaisir de geek avec un patchwork à la fois généreux en références et en talents (avec quand même de grosses pointures au casting, comme David Fincher à la réalisation d'un des épisodes).

Autre gros avantage, la courte durée des épisodes permet de voir l'intégralité de la saison en peu de temps, sans temps mort. C'est bien évidemment aussi une faiblesse, car souvent l'intrigue aurait méritée plus d'ampleur.
_________________
Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.