DarkWolf Site Admin
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Posté le: Mar Mar 12, 2019 1:44 pm Sujet du message: SICARIO : DAY OF THE SOLDADO |
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SYNOPSIS : Les cartels mexicains font régner la terreur à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Rien ni personne ne semble pouvoir les contrer. L'agent fédéral Matt Graver fait de nouveau appel au mystérieux Alejandro pour enlever la jeune Isabela Reyes, fille du baron d'un des plus gros cartels afin de déclencher une guerre fratricide entre les gangs. Mais la situation dégénère et la jeune fille devient un risque potentiel dont il faut se débarrasser. Face à ce choix infâme, Alejandro en vient à remettre en question tout ce pour quoi il se bat depuis des années…
AVIS : "Sicario", grosse claque de ces dernières années, un film abouti de la part d'un Denis Villeneuve très en forme.
Cette suite arrivant totalement à l'improviste, elle pouvait faire peur de par un petit côté opportuniste, où comment prolonger artificiellement une histoire qu'on pensait pliée.
La première bande-annonce donnait le ton, avec un côté très martial, où les black Ops U.S. allaient mener une guerre des nerfs avec les cartels, sur fond de terrorisme à la Daesh.
Quelques inquiétudes donc, puisque l'emballage semblait faire dans un patriotisme exacerbé, et mettait de côté la subtilité liée au personnage de Emily Blunt.
Heureusement, cette suite est bien plus que l'image qu'elle peut suggérer via une simple bande-annonce montée de deux minutes.
On y parle de terrorisme, de celui que nous commençons à connaître chez nous, avec ces hommes prêts à se sacrifier pour la cause. Viennent se greffer à cela les cartels, qu'on suppose commanditaires, ou complices.
Cela va forcer le gouvernement américain à agir avec tout le tact qu'on leur connaît, et faire appel à ces hommes agissant dans l'ombre, pour le plus sordide des emplois.
On retrouve donc Josh Brolin, et ses légendaires savates, et Benicio Del Toro. Nos deux hommes vont devoir causer une guerre des gangs, tout en "subtilité".
Cela comprend le kidnapping de la fille d'un des chefs de cartel, quelques assassinats...De quoi mettre le feu à la poudre.
Comme Villeneuve n'est plus aux commandes, c'est Stefano Sollima, heureusement pas un débutant (et préssenti pour être aux commandes de l'adaptation du jeu vidéo "Call Of Duty", ce qui peut être rassurant). Il s'en sort honorablement, arrive à faire quelque chose de plus complexe qu'un simple film entre gentils Ricains et méchants latinos.
Un point sur la bande-son, car suite au décès de Jóhann Jóhannsson, c'est Hildur Guðnadóttir qui prend la relève, et s'en sort honorablement, traduit une nouvelle approche de ce son si imposant et épuisant, vous écrasant au sol durant quelques scènes.
La relation entre Brolin et Del Toro est plus complexe qu'on y pense, et le film va aller en intensité avec de multiples rebondissements, dont un vers la fin qui nous laisse carrément en PLS. On se doute de la suite, mais quand même, cela fait un choc.
Cette suite n'est certes pas au niveau du premier, mais s'avère être fidèle à l'original, prolonge l'épopée avec une approche différente, mais toujours cette envie de vous prendre aux tripes. Gageons que la saga Sicario s'envole encore avec une telle maîtrise dans de futures productions.
16/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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