DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Son fils étant dans le coma, une doctoresse parvient à s'introduire dans un monde étrange, une vieille école sous l'emprise de forces démoniaques. Elle est persuadée que l'âme de son fils erre dans ce lieu, et que elle seule peut la ramener dans le monde des vivants, quitte à lutter contre quelques démons...

AVIS : "The School", c'est un film surprenant, très ambigu en fait.

L'idée sur le papier est géniale : une femme plongeant dans un monde surnaturel pour sauver son fils dans le coma. Certes, on pense à quelques films qui ont employé la même ficelle (dont un superbe avec Robin Williams), mais ici, ce qui prime, c'est le décor, entité à lui tout seul, et donnant à l’œuvre ce côté atypique.

Mais l'atypique, on le sait, c'est quitte ou double. On se souvient de "The Cell", qui faisait fort dans le genre. Ici, on est plus dans la modération, dans l’œuvre intime qui se rapproche plus d'un spectacle.

Explications : la doctoresse va donc se retrouver dans cette école délabrée , mal fréquentée. Cette bâtisse visuellement renvoie tous les codes de l'horreur, avec murs effrités, toiles d'araignées, fenêtres brisées donnant sur un vide inquiétant. La photographie est hélas trop classique, pas assez "sombre" pour magnifier les décors.

Et c'est la même chose pour ses habitants, des jeunes grimés comme dans un spectacle du cirque du Soleil, ou les créatures tenant plus d'un quidam grimé avec une forte couche de maquillage, que de vraies créatures au look improbable.

Cela résulte dans doute d'un budget étriqué, et les intentions sont bonnes, les moyens auraient pu être réorganisés pour jouer sur la suggestion, plutôt que de trop en montrer.

Mais c'est sans doute dans l'optique de fournir un film aseptisé, car au final, le public visé est assez large. Le film ne faisant pas trop peur, pas d'effusions de sang à déplorer, et les quelques créatures n’étant pas vraiment des monstres à proprement parler, le grand méchant de l'histoire revêtant l'apparence d'un ado au jeu d'acteur parfois trop théâtral.

Moralité? "The School" est plutôt bancal, peut sans doute en décontenancer plus d'un, mais on peut nier que les intentions à la base étaient bonnes. Ça peut paraître paradoxal, mais on ne serait pas contre un remake de ce dernier (avec surtout un côté "Silent Hill" plus accentué, quitte à passer sur du PG13 voire plus).

10/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.