DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Alors qu'une mystérieuse force décime la population mondiale, une seule chose est sûre : ceux qui ont gardé les yeux ouverts ont perdu la vie. Malgré la situation, Malorie trouve l'amour, l'espoir et un nouveau départ avant de tout voir s'envoler. Désormais, elle doit prendre la fuite avec ses deux enfants, suivre une rivière périlleuse jusqu'au seul endroit où ils peuvent encore se réfugier. Mais pour survivre, ils devront entreprendre ce voyage difficile les yeux bandés.

AVIS : Petit carton Netflix du moment, "Bird Box" ne fait portant pas dans l'originalité, surtout après l'impressionnant "Sans un bruit".

La base est la même : l'extinction de la race humaine via une force surnaturelle, et la privation d'un sens (chez l'un l’ouïe, ici la vue).

Tout cela est brillamment mis en place, et c'est sous la forme de flashbacks que l'histoire nous est narrée, avec une Sandra Bullock et ses enfants traversant une rivière agitée, afin de regagner un refuge. les flashbacks permettront d'en savoir plus sur son passé, celui de ses enfants, et comment ils ont survécu jusqu'à maintenant. C'est ainsi que d'autres personnages feront leur apparition, comme celui de John Malkovich ou Sarah Paulson, qui retrouve ici Sandra après leur aventure dans "Ocean's 8"

Mais la vraie inspiration, on ne peut le nier, vient de "Evil Dead", et in fine de Lovecraft. Car comme dans le film de Sam Raimi, l'esthétique du Mal revête une forme démoniaque, ici suggérée (voir les dessins d'un des personnages, renvoyant à ceux du Necronomicon). Et comme dans la saga de Sam Raimi, on retrouve cette force pliant les arbres sur son passage et frôlant le sol à toute vitesse. Mais surtout, la vision d'une de ses créatures mène à la folie (et ainsi vers le suicide), comme le suggèrent les œuvres de Lovecraft, où la présence d'une entité rend fou (et ce qui est repris dans des jeux inspirés de l'auteur, comme les Penumbra, les "Call of Cthulhu", etc).

Bird Box peut donc être pris comme une version alternative d'Evil Dead, dont il partage un certain héritage, mais aussi des œuvres comme "The Mist", avec ses personnages confinés dans un environnement hostile à l'extérieur, mais pas seulement...

Tant de références, et loin d'être mauvaises. Et s'il fallait rajouter une cerise sur le gâteau déjà appétissant, on termine avec la bande-son, signée Trent Reznor et Atticus Ross, rien que cela.

Tout cela fait que ce "Bird Box", faute d'innover, réussit son pari de nous scotcher à notre divan. Reste à savoir si une ou plusieurs suites seront d'actualité, l'univers étant intéressant, sans tuer la poule aux œufs d'or.

16/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.