DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Déc 10, 2018 1:38 pm Sujet du message: LA NUIT A DÉVORÉ LE MONDE |
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SYNOPSIS : En se réveillant ce matin dans cet appartement où la veille encore la fête battait son plein Sam doit se rendre à l’évidence : il est tout seul et des morts vivants ont envahi les rues de Paris. Terrorisé, il va devoir se protéger et s'organiser pour continuer à vivre. Mais Sam est-il vraiment le seul survivant ?
AVIS : On a eu droit à quelques tentatives de donner du zombie à la française, de Jean Rollin au plus ou moins récent "La horde", en passant par des séries originales comme "Les revenants".
"La nuit a dévoré le monde" suit aussi la logique d'une certaine originalité, pour tenter de se démarquer de la masse.
On a alors droit à un casting minimaliste, de même que l'environnement.
Un jeune homme (Anders Danielsen Lie) vient donc chercher des affaires chez son ex, puis finit par s'endormir dans son appartement. A son réveil, Paris est devenu un no man's land où les morts-vivants rôdent dans les rues de la capitale.
Que s'est-il passé? On n'en sera pas plus, car le film nous propose un personnage excentrique, qui limite se sent à l'aise dans cette nouvelle conjoncture. Artiste, il en profite pour s'en inspirer et tâtonne des airs avec divers instruments, mais doit aussi faire en sorte de subvenir à ses besoins, surtout alimentaires. Le plus étonnant, c'est sans doute cette solitude assumée, et on le surprend à discuter avec un chat, ou un voisin coincé dans une cage d’ascenseur.
Cela pourrait sembler ennuyeux, mais non, car le réalisateur Dominique Rocher fait en sorte d'amener un peu de suspens, voir de poésie, via une superbe bande-son. Le suspens, on s'en doute, est lié aux morts rôdant un peu partout, et dont la représentation physique force le respect : on sent que le budget pour le maquillage n'était pas étriqué, et on a droit à des visuels vraiment choquants.
Forcément, il faut à un moment donné relancer la machine, avec un élément nouveau. C'est le cas ici, et c'est sans doute le plus beau passage du film.
Car il apporte certes de la fraicheur, mais aussi un rebondissement formidable, bien que glacial, et amené avec légèreté, notamment sur des petits détails (comme un certain accent qu'on a du mal à comprendre, non pas dans sa dialectique, mais dans sa présence à un certain moment).
C'est très bien vu, et cela donne une autre dimension au film, où finalement les zombies ne sont qu'un prétexte.
Mais que dire de la fin, qui peut être décevante : totalement ouverte, on ne sait si elle amènera autre chose, ou s'il faut laisser libre cours à notre imagination.
Quoiqu'il en soit, il s'agit là d'un bon film de zombies à la française.
14/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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