DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Déc 03, 2018 9:54 am Sujet du message: OVERLORD |
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SYNOPSIS : À la veille du débarquement, un groupe de parachutistes est largué en France occupée. Alors qu’ils luttent pour accomplir ce qui ressemble à une mission impossible, ils tombent sur un laboratoire secret dans lequel sont menées des expériences surnaturelles, aussi étranges que terrifiantes.
AVIS : Quelques années en arrière, on parlait d'une adaptation du jeu vidéo à succès Wolfenstein sur grand écran. Elle devait être signée Roger Avary, mais un accident de la route a changé la donne.
Plus de signe de vie, mais pour de nombreux amateurs de FPS, cette adaptation était attendue comme le messie. Imaginez des G.I.s luttant contre des nazis, mais aussi des zombies et autres créatures issues du cerveau des ingénieurs allemands...
on sait pertinemment que les adaptations de jeux en film ne font généralement pas bon ménage, à quelques exceptions près. On sait aussi que la thématique a été embrassée par plusieurs œuvres, de "La tranchée", à "Outpost", "La forteresse noire" de Michael Mann ou encore dans un autre registre le déjanté "Iron Sky".
Mais là encore, d'excellents films, mais pas encore l'adaptation qu'on attendait.
Et puis on entend parler de cet "Overlord". On entend le nom de J.J. Abrams, et on se met à espérer.
"Overlord", c'est donc l'adaptation non-officielle de Return To Castle Wolfenstein. On retrouve ce qui a fait le succès du jeu (et de la licence), à savoir des américains sur le front, un laboratoire, des nazis, des affrontements humains, puis surnaturels.
Mais il faut savoir une chose : le réalisateur Julius Avery prend son temps pour distiller le fantastique dans ce film, et la première partie fait part d'un petit groupe de soldats vivant l'enfer du territoire hostile, où chaque mouvement peut les trahir.
On est alors en plein film de guerre, sale, méchant, que n'aurait pas renié Tarantino. Y'a des gueules, des grandes gueules, amenant tout de suite la sympathie du groupe. Jovan Adepo, Wyatt Russell, John Magaro et Iain De Caestecker sont convaincants, des sortes de losers en territoire ennemi qui ne savent décidément pas comment faire pour mener à bien leur mission.
Leur rencontre avec la charmante Mathilde Ollivier va précipiter les choses, et le film de guerre fait place à quelque chose de plus viscéral, notamment quand le premier officier SS débarque (l'impressionnant Pilou Asbæk).
Les plus impatients se poseront alors la question de quand le film va réellement commencer, en espérant une subite apparition du fantastique, et de l'horreur.
Patience...
Tout cela se mérite, et Avery ne fait pas l'erreur de plonger tête baissée dans la surenchère, au point de sacrifier ses personnages, son contexte, sa tension, et bien évidemment son intrigue.
Il s'amuse au contraire à y aller crescendo, à distiller quelques indices sur ce qui va arriver, et impressionne avec son ambiance : ce clocher apparaissant au loin, au bout du village a de sérieux airs du château Wolfenstein.
Et sa découverte par la suite va laisser place à l'horreur pure et dure, à nos fantasmes de gamers les plus fous : c'est gore, c'est crade, c'est dérangeant, et on a parfois du mal devant certains maquillages (un torticolis?).
Forcément, le film n'est pas exempt de défauts. On sent la jeunesse du réalisateur, de certains acteurs (ou actrices), et cette introduction à cet univers nous laisse furieusement sur notre faim une fois le générique dévoilé.
On se met à rêver d'un "Overlord 2" où cette fois la guerre serait totale. On bave d'avance et on croise les doigts (dans le genre "Worst case scenario", film avorté trop tôt).
16/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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