DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Parce qu'étrangement leurs parents ne sont pas venus les chercher pour les vacances d'hiver, Rose et Kat sont retenues dans la prestigieuse institution pour jeunes filles où elles suivent leurs études. Dans un pèlerinage sanglant à travers les paysages gelés, Joan décide de s'y rendre. Au fur et à mesure qu'elle s'en rapproche, Kat est assaillie de visions terrifiantes et Rose voit avec horreur sa camarade devenir possédée par une force invisible et maléfique.

AVIS : "February" (en V.O. "The BlackCoat's Daughter") est le premier film du fils d'Anthony Perkins : Osgood Perkins.

Ce dernier opte pour la complexité, et réalise un film d'horreur atypique, pour ne pas dire déroutant.

Beaucoup de personnes le comparent à "Shining" de Kubrick, de part son ambiance, et aussi son environnement.

Nous avons donc trois personnages, tous présentés les uns derrières les autres, sans explication. A nous donc de reconfigurer la trame pour savoir ce qui se passe (ou plutôt ce qui s'est passé).

On a donc deux filles bloquées en plein hiver dans leur école privée, leurs parents ne pouvant pas être présents. Se produisent alors des événements étranges, surnaturels. On voit ensuite une jeune femme déambuler en plein froid, et prise en stop par un couple. Son destin semble fortement lié aux deux autres jeunes filles.

Inutile d'en dire plus pour ne pas dévoiler ce qui en est exactement, mais l'intrigue tient la route quand on a pu la comprendre. Certains détails permettent de regrouper des indices primordiaux pour la bonne compréhension de l'histoire dans son intégralité.

Cela n'est vraiment pas évident de prime abord. Déjà car le film est quelque peu fouillis, enchaîne les plans sans réelle fluidité. Ensuite, la lenteur du film peut être un frein irrévocable. Il faut s'accrocher pour tenir les deux premiers tiers du film, et se faire surprendre par son final absolument glauque, malsain, voire abject, avec quand même cette intelligence du réalisateur de livrer hors plan les détails les plus macabres.

"February" souffle le chaud et le froid. Il est certes original, et nous change des films lambda avec ados prépubères se massacrant à la sauce post-"Scream". Il se rapproche plus d'un film d'auteur, souvent conspué car difficile d'accès, chiant comme c'est pas permis.

Sans son dernier tiers, le film se serait vautré magistralement. Mais contre toute attente, il arrive à intriguer de par son final dérangeant, et malgré quelques grossièretés (le passage du prêtre, c'est du vite envoyé).

Un dernier mot sur les actrices, car c'est essentiellement un film féminin. Impossible de ne pas retenir le jeu, et le charme absolu de l'actrice Kiernan Shipka, totalement troublante à plus d'un point. On oubliera pas de citer Emma Roberts, ni Lauren Holly, qu'on apprécie toujours de retrouver, même dans un petit rôle.

12/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.