DarkWolf Site Admin
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Posté le: Ven Juil 06, 2018 12:27 pm Sujet du message: LA RAGE AU VENTRE |
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SYNOPSIS : Champion du monde de boxe, Billy Hope mène une existence fastueuse avec sa superbe femme et sa fille qu’il aime plus que tout. Lorsque sa femme est tuée, son monde s’écroule, jusqu’à perdre sa maison et sa fortune. Pire, la garde de sa fille lui est retirée, la justice estimant son comportement incompatible avec son rôle de père. Au plus bas, il trouve une aide précieuse en la personne de Tick Willis, un ancien boxeur avec lequel il reprend l’entraînement. Billy va devoir se battre pour trouver la voie de la rédemption et regagner ainsi la garde de sa fille.
AVIS : Antoine Fuqa à la réalisation, Jake Gyllenhaal en tête d'affiche...Que dire de plus.
"Southpaw" (titre V.O.), c'est un peu la version rembobinée de Rocky : un boxer au sommet, il perd tout après un dramatique accident, et décide de remonter sur le ring pour récupérer ce qu'il a de plus cher.
Il faut l'admettre, la première partie quasi idyllique d'un boxer pour qui tout sourit n'est pas le meilleur moment du film. Fuqa insiste d'ailleurs un peu trop sur ce passage, une bonne grosse partie du film, mais se rattrape comme c'est pas permis par la suite.
Gyllenhaal est MA-GI-STRAL : on sent l'acteur investi à un point qu'il est totalement crédible comme boxer (de sa carrure à sa gestuelle), mais totalement plongé dans son personnage qu'on est totalement en symbiose avec lui, et qu'on finit par souffrir comme lui. Préparez des mouchoirs, car le film dispose de sérieux atouts pour vous retourner l'estomac, et pas lors des matchs parfaitement chorégraphiés.
Non, le film prend totalement aux tripes, et montre comment un homme trouve la force de redresser la pente, alors qu'il a tout perdu. Son amour pour sa femme (Rachel McAdams), sa fille, son coach, ses biens...
C'est une descente aux enfers suivie d'une rédemption, d'un homme prêt à changer pour "reconquérir" tout ce qu'il pouvait avoir avant (que ce soit matériel ou non). A ce sujet, saluons aussi la formidable interprétation de Forest Whitaker, lui aussi touchant par son côté protecteur et autoritaire.
Fuqa livre ici un superbe film, certes bancal via une première partie un peu trop prolixe, mais mise K.O. par la suite, avec cette quête d'un homme prêt à changer pour s'en sortir, où la fibre émotionnelle est comme la corde d'un ring : secouée de toute part, malmenée, témoin de la sueur, des larmes et du sang qui coulent sur des corps meurtris, tant bien dans leur chair que dans leur âme.
17.5/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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