DarkWolf Site Admin
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Posté le: Jeu Juin 28, 2018 8:36 am Sujet du message: REVENGE |
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SYNOPSIS : Trois riches chefs d’entreprise quarantenaires, mariés et bons pères de famille se retrouvent pour leur partie de chasse annuelle dans une zone désertique de canyons. Un moyen pour eux d’évacuer leur stress et d’affirmer leur virilité armes à la main. Mais cette fois, l’un d’eux est venu avec sa jeune maîtresse, une lolita ultra sexy qui attise rapidement la convoitise des deux autres... Les choses dérapent... Dans l'enfer du désert, la jeune femme laissée pour morte reprend vie... Et la partie de chasse se transforme en une impitoyable chasse à l'homme...
AVIS : Le film de genre français est loin d'être mort, et c'est avec force que nous le prouve ce "Revenge", somptueuse pellicule aux multiples héritages, et mis en boîte par une femme bien déterminée à faire bouger les choses.
"Revenge", comme son nom l'indique, narre la revanche d'une femme violée et laissée pour morte, et qui va se dévoiler comme un ange de la mort venu tuer un par un ses tortionnaires, dans un déluge de sang et de tripes.
Donc oui, le film est clairement orienté vers l’ultra-violence, mais ce genre s'adapte s'il est maîtrisé pour révéler chez le spectateur ce fameux côté "cathartique".
Et c'est ici le cas. La réalisatrice Coralie Fargeat va a l'essentiel, dispose seulement le minimum d'acteurs requis, et projette son vigilante movie dans un décor aride, pour lui donner une singulière connotation Western Spaghetti.
Fargeat, habile avec sa caméra, joue avec les codes du genre (le cauchemar), propose quelques images allégoriques (la pomme), et pioche dans sa culture pop et ciné pour la fusionner à son histoire. Avec son héroïne (Matilda Lutz) sortie tout droit d'un épisode de Jem et les hologrammes avec ses boucles d'oreille et son look, son côté gore et des cadavres qui parfois rappellent un certain Lucio Fulci (le premier cadavre renvoie directement à celui de "l'enfer des zombies") sans parler d'autres références plus ou moins évidentes.
Autre bon point pour Fargeat, elle sait respecter un certain timing pour faire en sorte que le film soit toujours dans une certaine dynamique, et ait toujours quelque chose à raconter, quel que soit la situation (on parle tout de même d'une chasse à l'homme/femme dans une contrée désertique).
Bien évidemment, en vue de la conjoncture actuelle, le film se pose comme un fervent défenseur du féminisme, dans une ère Post-Weinstein.
Et si "Revenge" n'atteint pas la perfection à cause de quelques points mineurs pas trop pénalisants (acteurs masculins pas toujours inspirés), espérons qu'il permette à sa réalisatrice de donner suite à ses inspirations, pour un autre film qui on le souhaite, soit d'une qualité similaire.
Après Julia Ducournau et son "Grave" ayant bousculé les spectateurs, on souhaite plus que jamais que le cinéma français permette à de jeunes talents de nous offrir de jolis petits moments ciné, teintés de références qui donneront aux générations futures de nouveaux repères.
15.5/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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