DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Avr 09, 2018 8:19 am Sujet du message: THE VILLAINESS |
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SYNOPSIS : Entraînée depuis l’enfance aux techniques de combat les plus violentes par une agence de renseignement après l’assassinat de son père, Sook-hee est une arme redoutable. Afin de gagner sa liberté, elle est engagée comme agent dormant. Mais un jour, elle va découvrir la vérité sur le meurtre de son père.
AVIS : Indéniablement, l'influence la plus forte en voyant "The Villainess", c'est "Nikita" de Besson.
Une jeune femme recueillie par une agence, transformée en assassin, et qui à un moment va tenter de retrouver une vie normale, tout en combattant ses vieux démons.
Seulement voilà, le film de Byeong-gil Jeong se veut plus moderne. Démarrant par une scène en vue à la première personne, comme dans "Hardcore Henry", on assiste impuissant à un carnage d'une bonne dizaine de minutes frénétiques, où des hommes de mains se font descendre les uns derrière les autres dans une violence inouïe.
C'est parfois un peu brouillon, mais la puissance est là, avec quelques jolis effets quand il s'agit de donner un visage au personnage que nous discernons seulement par son regard (cf le coup du miroir).
Par la suite, le film revient vers quelque chose de plus classique, on découvre notre jeune femme assassin (Sook-Hee, interprétée par Ok-Bin Kim), vraiment immergée dans son rôle. Après une première mission donnant lieu à une des plus belles scènes d'action du film (une frénésie en moto, sur des grands axes, où les sabres viennent virevolter avec les grosses cylindrées), le film va de plus s'enliser vers quelque chose de plus monotone...
Car Sook-Hee a un lourd passif, un peu comme Black Mamba. Cela nous vaut de multiples allez-retour sous forme de flashbacks entre sa vie d'antan, et sa nouvelle vie comme mère au foyer avec un voisin un peu étrange.
De ce point de vue, la lisibilité n'est pas vraiment le point fort du film. On se perd parfois dans la chronologie des événements, l'ensemble se faisant parfois de façon laborieuse.
Et du coup, si la première partie mettait en bouche, le reste peine à convaincre. Bien évidemment, le final s'annonce explosif, et trahit un peu son objectif, vouloir mettre un peu d'émotion quant à ce personnage en quête de rédemption (et de vengeance), pour nous livrer une nouvelle fois une furie prête à en découdre avec son passé.
Finalement, le film veut rendre un hommage à "Nikita" (notamment dans une scène pouvant se résumer à du plagiat), mais ne fait qu'actualiser l'esprit visuel dédié au métier d'assassin, et oublie (ou se montre maladroit) quand il s'agit de dresser le portrait d'un personnage tourmenté. Pourtant, l'essentiel était là pour nous livrer une émotion brute, à travers une scène dramatique très forte (et osée, ce n'est pas de l'action made in U.S.A). Mais hélas, cette scène est bien trop vite expédiée, maladroite, pour faire en sorte que notre héroïne récupère toute nos doléances.
Plus d'équilibre aurait été nécessaire au film pour gagner en qualité, car ici, on retient plus ses scènes d'action intenses qu'une réelle empathie pour une femme destinée à souffrir. le film assure le show, c'est un point, mais il pouvait se montrait encore plus réussi en alliant avec brio violence visuelle et mélodrame.
12/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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