DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : 1969. Chen Zhen, un jeune étudiant originaire de Pékin, est envoyé en Mongolie-Intérieure afin d’éduquer une tribu de bergers nomades. Mais c’est véritablement Chen qui a beaucoup à apprendre – sur la vie dans cette contrée infinie, hostile et vertigineuse, sur la notion de communauté, de liberté et de responsabilité, et sur la créature la plus crainte et vénérée des steppes – le loup. Séduit par le lien complexe et quasi mystique entre ces créatures sacrées et les bergers, il capture un louveteau afin de l’apprivoiser. Mais la relation naissante entre l’homme et l’animal – ainsi que le mode de vie traditionnel de la tribu, et l’avenir de la terre elle-même – est menacée lorsqu’un représentant régional de l'autorité centrale décide par tous les moyens d’éliminer les loups de cette région.

AVIS : "Le dernier loup" représente la troisième cohabitation entre l'homme et l'animal pour Jean-Jacques Annaud, après "L'Ours" et "Deux frères".

Mais attention, si vous partez d'en l’optique de voir un film similaire à ceux précédemment cités, vous allez être un peu déçus.

"Le dernier loup" est en fait l'adaptation d'un roman à succès en Chine, et met l'animal en second plan (même s'il occupe une place importante dans l'intrigue). Ne comptez donc pas voir l'intégralité d'une histoire entre un homme et un jeune loup, mais plutôt les conditions de vie en Chine en 1969, et plus précisément dans la steppe après la révolution.

De ce fait, on va suivre deux citadins, deux étudiants confiés à un éleveur de bétail, pour un échange de bon procédés (les jeunes vont inculquer, en contrepartie d'un hébergement et d'un labeur en tant qu'éleveur).

Les loups, eux, représentent bien évidemment un danger pour les éleveurs, car ils peuvent mettre à mal leurs bête. C'est d'ailleurs ce qui se passe, le canidé étant ici un régulateur incompris, chassé, massacré, alors que certains reconnaissent son utilité, mais savent que l'avarice humaine peut déclencher des représailles dans les deux camps, pour une issue peu recommandable.

Et c'est bien évidemment ce qui va se produire. L'Homme, cupide, va dérégler ce fragile équilibre, et les loups seront alors traqués. S'en suivent alors des scènes extrêmement difficiles pour les amis des bêtes. Malgré le fait que ce soit du cinéma, on ne peut s'empêcher de se dire que tout cela est tiré de faits réels (de quoi vous foutre une boule au ventre).

Pourtant, une partie du récit se focalise sur ce jeune homme, Feng Shaofeng, décidé à capturer un louveteau. le drama est tel qu'on pouvait l'anticiper : décision décriée, louveteau accusé à tort, etc.

Mais on suit tout de même l'histoire sans rechigner, le talent narratif de J.J.
Annaud se chargeant du reste. Et ce dernier sait filmer, et donne aux décors une dimension époustouflante, un sentiment que l'Homme est minuscule face à cette immensité sauvage.

"Le dernier loup" est un beau film, mais il peut surprendre son public s'il s'attend à voir un simple film de relation homme/animal. Le film est plus "politique" qu'il n'en a l'air, et c'est peut-être pas plus mal.

14/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.