DarkWolf Site Admin
Inscrit le: 20 Mar 2005 Messages: 3819 Localisation: Geekland
|
Posté le: Mer Nov 08, 2017 8:47 am Sujet du message: LEATHERFACE |
|
|
SYNOPSIS : Une jeune infirmière est kidnappée par quatre adolescents violents évadés d’un hôpital psychiatrique avant d’être embarquée dans une virée pour l'enfer. Poursuivi par un agent des forces de l’ordre dérangé et avide de vengeance, l’un de ces jeunes aura dès lors une destinée tragique et les horreurs aux quelles il va faire face vont peu à peu le transformer et faire de lui Le monstre connu aujourd'hui sous le nom de Leatherface.
AVIS : Mais qu'est-il arrivé au duo Maury/Bustillo????? Nos deux frenchies avaient réussi à se faire un nom avec leur "A l'intérieur", "Livide", et même "Aux yeux des vivants" était plutôt sympathique.
D'ailleurs, c'est sans doute avec ce dernier qu'ils ont été choisi pour offrir un préquel à Leatherface, d'où le film éponyme.
Alors qu'est ce qui ne va pas? Et bien pas mal de choses. D'une part le casting, où de jeunes acteurs se montrent trop limités dans leurs expressions, ou peut-être est-ce dû à la direction d'acteurs? Quoi qu'il en soit, les différents personnages principaux, pour l'ensemble très jeunes, ne permettent pas une véritable immersion dans le film. Soit ça surjoue, soit les réactions, même si est face à des déséquilibrés, ne sont pas cohérentes, et viennent juste servir un scénario bancal. Mention pour Stephen Dorff, totalement à côté de son rôle de shériff censé être anéanti suite au meurtre de sa fille.
Car d'un point de vue histoire, on tente donc de nous montrer comment est née la légende. Et bien évidemment, vu la famille, une visite par l'asile psychiatrique est indispensable. Et bien ici, c'est un des points faibles du film, un moment tirant en longueur, censé présenter les différents personnages, et quand vient l'évasion, on reste stoïque, de marbre. La faute à une réalisation mollassonne : pourquoi ne pas avoir joué avec la caméra, osé des envolées à la shaky cam pour nous faire comprendre l'importance de ce désordre et du chaos. Non, ici le duo plante sa caméra à l'entrée d'un couloir, et filme en toute quiétude les badauds schizophrènes, certains d'ailleurs n'arrivant pas à garder leur sérieux en passant devant la caméra. Et la suite ne sera pas vraiment plus inspirée, une sorte de chasse à l'homme sans enjeux, sans frisson, sans conviction.
Du coup, elle est où l'ambiance malsaine qui reste tout de même une marque de fabrique de la saga? Et bien on la retrouve durant quelques scènes, comme cette attaque dans un restaurant, ou encore cette scène de nécrophilie en plein milieu du film. De là à dire que ces scènes sont gratuites et ne servent qu'à la réputation du film, c'est hélas le problème tant le film ne propose pas quelque chose en contrepartie à cette violence pour moduler son intérêt.
Et c'est bien là le problème, on ne sent jamais la tension monter. D'ailleurs, la mauvaise idée du duo français est de tenter un twist quant à la réelle identité de Leatherface...Ce twist saborde du coup toute montée en puissance du personnage...Pire, comme beaucoup, sa révélation est comme un poisson d'avril : incompréhensible, risible, et totalement à côté de l'emblématique personnage.
Budget serré? Contraintes du studio? On ne sait pas ce qui a pu arriver à Maury et Bustillo pour se brûler les ailes sur ce projet d'envergure, alors qu'ils avaient le potentiel de faire quelque chose de vraiment viscéral (comme l'a fait Nispel en 2003)
06/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
|
|