DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Oct 09, 2017 8:14 am Sujet du message: BEFORE I WAKE |
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SYNOPSIS : Un jeune couple adopte un petit garçon orphelin dont les rêves et cauchemars prennent vie chaque nuit, lorsqu'il dort.
AVIS : Si le pitch et la bande-annonce laissent penser à un film d'horreur classique, il n'en est presque rien.
Certes, on retrouve les ficelles du genre (avec le bogeyman surgissant de nul part), mais "Before I Wake" dispose d'un autre parti-pris, celui de nous émouvoir.
Et je rejoins l'avis d'un internaute parlant d'une ambiance digne de Guillermo Del Toro, car oui, ici on parle d'émotions, et c'est effectivement cela.
On part donc sur une famille adoptant un jeune enfant, Cody (Jacob Tremblay) aux pouvoirs improbables, ce dernier pouvant donner vie à ses rêves (mais aussi à ses cauchemars). L'occasion pour ses parents adoptifs, toujours en phase de deuil après que leur fils se soit noyé, de renouer un contact avec une représentation de leur enfant décédé.
Et l'intelligence du scénario de nous confronter à une mère (excellente Kate Bosworth) se servant du don de son fils adoptif pour revoir son enfant décédé. C'est à la fois macabre, bien évidemment, mais aussi très touchant. Le père (Thomas Jane, un peu trop dans la retenue) lui, tente de considérer Cody comme son propre enfant, et voit d'un très mauvais œil les dérives de sa femme, proche de l'aliénation mentale par son obstination.
On es alors plus proche du drame que du film d'horreur, même si cet aspect sera bien présent vers la fin, avec le fameux "Conckerman".
Mais une fois qu'on connaîtra son origine, magistralement amenée et d'une crédibilité sans faille, difficile de ne pas se sentir submergé par l'émotion.
Et même si on prend le temps de tout nous délivrer en terme d'explications sur un plateau d'argent, on s'en fout, le film réussit le pari de ne pas être un bête film d'horreur basé sur des jump scares, sur des présences fantomatiques, mais il prend l'audace de privilégier les sentiments, les relations parents/enfant, et le sujet douloureux du deuil d'un enfant.
Le réalisateur Mike Flanagan réussit donc ici à gravir un échelon dans la qualité de ses films. Après un "The Mirror" fort mauvais, un "Hush" aux critiques positives, une suite à Ouija bien meilleure que le premier et tout récemment un "Gerald's Game", adaptation d'une œuvre de Stephen King aux avis dithyrambiques, c'est une courbe ascendante.
Son prochain film, mettant en avant des zombies contre des robots, serait-il son futur chef d’œuvre?
15/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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